Wall Street a terminé la séance en net repli (-1,44% à 10380,43 points pour le Dow Jones, - 2,6% à 2265,64 points pour le Nasdaq), pénalisé par la crainte d'une contagion de la crise de la dette aux autres pays de la zone euro. En cinq séances, le Dow Jones a plongé de 5,71%, abandonnant l'ensemble des gains accumulés depuis le début de l'année. Les déboires de l'Europe inquiètent d'autant plus que la remontée du dollar ne fait pas l'affaire des exportateurs. Sur le front des valeurs, Kraft Foods (+ 2,94% à 30,07 dollars) a échappé à la baisse, soutenu par des résultats meilleurs qu'attendu.
L'action Kraft Foods (+ 2,94% à 30,07 euros) a échappé à la baisse et affiché la plus forte hausse de l'indice Dow Jones. Outre que le groupe officie dans le secteur défensif de l'agroalimentaire, il a dévoilé des résultats trimestriels supérieurs aux attentes. Pour l'instant, le début de digestion de Cabdury racheté en février pour 18,4 milliards de dollars se déroule bien. Sur les trois premiers mois de l'année, le groupe a réalisé un bénéfice net de 1,88 milliard de dollars, soit 1,16 dollar par action, contre 660 millions de dollars ou 45 cents par action un an plus tôt.
Les chiffres économiques du jour
290 000 emplois ont été créés aux Etats-Unis au mois d'avril contre 200 000 créations d'emplois attendues par les investisseurs. Le taux de chômage est en revanche sorti plus élevé que prévu, à 9,9% contre 9,7% anticipé par le marché.
Les valeurs à suivre aujourd'hui
AIG
American International Group a publié un bénéfice net de 1,45 milliard de dollars au premier trimestre contre une perte nette de 4,35 milliards de dollars sur la même période en 2009. Rapporté au nombre d'actions, le résultat net ressort à 2,16 dollars par action. C'est supérieur aux attentes des investisseurs, qui tablaient sur un chiffre de 48 cents par action seulement. Le chiffre d'affaires trimestriel de l'assureur est ressorti à 16,3 milliards de dollars. En septembre 2008, AIG avait échappé de justesse à la faillite grâce à une aide de 182,3 milliards de dollars de l'Etat fédéral.
GENERAL ELECTRIC
General Electric envisage différentes options concernant sa participation de 20,85% dans la banque turque Garanti Bank, notamment une vente en bloc ou une introduction en Bourse, selon Reuters qui cite une source proche du dossier. Cette participation serait valorisée environ 3,8 milliards de dollars.
GOLDMAN SACHS
Goldman Sachs aurait engagé des discussions avec la Securities and Exchange Commission (SEC) en vue d'un règlement amiable concernant l'action contre la banque au sujet d'une fraude présumée sur le marché des CDO selon les informations du Wall Street Journal. Les avocats du groupe bancaire auraient rencontré cette semaine des représentants du gendarme de la bourse américaine. Selon les sources du quotidien financiers, les deux parties seraient toutefois loin d'un accord pour l'instant. Goldman Sachs et la SEC se sont refusés à tout commentaire.
KRAFT FOODS
Le groupe d'agroalimentaire Kraft Foods a dévoilé une performance trimestre supérieure aux attentes. Au premier trimestre, le groupe a réalisé un bénéfice net de 1,88 milliard de dollars, soit 1,16 dollar par action, contre 660 millions de dollars ou 45 cents par action un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action a atteint 49 cents. Le chiffre d'affaires a bondi de 26% à 11,3 milliards de dollars. La société a bénéficié de l'intégration de Cabdury racheté en février pour 18,4 milliards de dollars.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.
Productivité : elle mesure la variation de la production sur une période donnée, une heure par exemple. La productivité permet d'apprécier l'efficacité d'une économie. Aux Etats-Unis, elle est publiée chaque trimestre pour le secteur non agricole en même temps que les coûts salariaux unitaires. Ces derniers sont considérés comme un bon indicateur avancé des tensions inflationnistes. En effet, les salaires constituent une part importante des coûts de revient d'un produit ou d'un service.
Ces deux statistiques sont publiées ensemble car si les augmentations des salaires peuvent provoquer une hausse de l'inflation, l'accroissement de la productivité peut permettre aux entreprises de les financer sans relever leurs prix.