Les futures sur indices prédisent un nouveau recul conséquent à l'ouverture dans le sillage des marchés asiatiques et américains. Jeudi, Wall Street a plongé jusqu'à - 9% avant de se reprendre pour clôturer en baisse de plus de 3%. Le tout, sur fond de volatilité particulièrement élevée. Hier déjà, les marchés européens avaient enregistré en séance un nouveau plus bas 2010. Les investisseurs attendent avec anxiété la réunion aujourd'hui des chefs d'Etat et de gouvernement européens à Bruxelles sur le thème de l'aide financière des pays de la zone euro à la Grèce.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay note la formation d'un grand marteau inversé de 116 points intervenu dans un volume de transaction étoffé de 6,2 milliards d'euros. Il s'agit de la troisième séance de baisse consécutive avec un volume proche des 6 milliards alors que la moyenne quotidienne au mois d'avril était beaucoup plus faible. L'indice CAC 40 teste maintenant un niveau très important à 3547 points. Ce dernier avait déjà soutenu les cours au mois de novembre 2009 puis au mois de février 2010. Une réaction est donc attendue d'autant plus que le marteau inversé est synonyme de retournement haussier. Cependant la vitesse de la baisse en cours incite à la prudence, le bureau d'études DayByDay maintient son avis négatif pour les heures à venir.
Les valeurs à suivre
JCDECAUX
JCDecaux annonce la signature de contrats de concession publicitaire avec la British Airport Authority (BAA), premier opérateur mondial d'aéroports, pour les aéroports de Heathrow, Heathrow Express, Aberdeen, Edinburgh et Glasgow. Ces contrats ont été remportés à l'issue d'un appel d'offres pour une durée de 8 ans, précise-t-il. JCDecaux gère aujourd'hui des concessions publicitaires dans 163 aéroports à travers le monde, offrant aux annonceurs une audience potentielle d'1,1 milliard de passagers par an.
LDLC
LDLC a publié un chiffre d'affaires de 148,2 millions d'euros en 2009, en recul de 1% par rapport à l'exercice précédent. Sur le seul quatrième trimestre, l'activité a toutefois progressé de 15,9% à 40,4 millions d'euros. Le groupe souligne qu'en données proforma, cette croissance ressort à 17,1%. « Cette progression soutenue est réalisée 100% en organique », se félicite-t-il. « Ce retour à la croissance se traduira positivement dans les résultats annuels qui seront publiés le 23 juin », anticipe le groupe.
VEOLIA ENVIRONNEMENT
Veolia Environnement a réalisé au premier trimestre 2010 un chiffre d'affaires consolidé de 8,7942 milliards d'euros, en baisse de 3,1% à périmètre et change constants et de 4% à change courant. La capacité d'autofinancement opérationnelle s'élève à 1,035 milliard d'euros, en hausse de 4,3% à change courant et de 2,6% à change constant. Le résultat opérationnel récurrent consolidé ressort à 659,3 millions d'euros, en progression de 4,6%.
WENDEL
Wendel a publié un chiffre d'affaires consolidé de 1,219 milliard d'euros au premier trimestre 2010, en croissance organique de 2,7%. « Après des résultats 2009 marqués par la résistance de la marge opérationnelle des entreprises du groupe Wendel et leur capacité d'adaptation à la crise, le début 2010 témoigne d'un chiffre d'affaires consolidé en reprise », constate Frédéric Lemoine, président du directoire. « La croissance organique s'améliore dans toutes les sociétés du groupe par rapport au trimestre précédent », ajoute-t-il.
Les chiffres macroéconomiques
8h45
Commerce extérieur pour le mois de mars / FRANCE
12h00
Production industrielle pour le mois de mars / ALLEMAGNE
14h30
Chiffres de l'emploi pour le mois d'avril (taux de chômage et variation de l'emploi) / ETATS-UNISPeu avant l'ouverture, l'euro cote 1,2683 face au dollar américain.
Hier à Paris
Les indices européens ont connu un violent plongeon en fin de séance alors que la situation de l'Italie inquiète les marchés. Le gouvernement italien a revu en baisse ses prévisions de croissance pour 2010 et 2011 tandis que ses projections pour la dette publique ont été relevées. Le compartiment bancaire a pesé sur la tendance, malgré la publication de résultats supérieurs aux attentes pour BNP Paribas. A Paris, le CAC 40 a touché un plus bas 2010 à 3 541,82 points avant de clôturer à 3 556,11 points, en repli de 2,20%. Il s'agit du plus bas en clôture depuis le 3 septembre.
Hier à Wall Street
Les principaux indices américains ont violemment décroché jeudi avant de se reprendre et de finir sur une baisse de plus de 3%. Selon certains observateurs, c'est une erreur de trading dans une grande banque américaine qui aurait provoqué une chute jusqu'à 9% du marché. Les craintes concernant la dette souveraine des pays de la zone euro a encore ajouté à la panique. Jeudi, c'est le cas de l'Italie qui inquiétait tout particulièrement les investisseurs. Le Dow Jones a chuté de 3,20% à 10 520,32 points et le nasdaq a perdu 3,44% à 2 319,46 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.
ISM (indice) : L'ISM, l'association des directeurs d'achats américains (Institut for Supply Management, anciennement NAPM) publie, le premier jour ouvré de chaque mois, à 16h00 (heure de Paris), un rapport sur l'activité du secteur manufacturier d'après son enquête réalisée au cours du mois précédent auprès de responsables des achats de plus de 400 entreprises de 20 secteurs manufacturiers.
Le volet le plus attendu de ce "Report On Business" est l'indice composite Purchasing Managers Index (qui combine les indicateurs spécifiques du niveau des prises de commandes, de la production, de l'emploi, des livraisons et des stocks). Cet indice PMI s'avère un très bon indicateur avancé de l'économie. On considère qu'au-delà de 50 %, il signale une expansion du secteur manufacturier, et une contraction en deçà, et qu'un indice qui se maintient durablement sous les 42,7 % signale une contraction de l'ensemble de l'économie.
Productivité : elle mesure la variation de la production sur une période donnée, une heure par exemple. La productivité permet d'apprécier l'efficacité d'une économie. Aux Etats-Unis, elle est publiée chaque trimestre pour le secteur non agricole en même temps que les coûts salariaux unitaires. Ces derniers sont considérés comme un bon indicateur avancé des tensions inflationnistes. En effet, les salaires constituent une part importante des coûts de revient d'un produit ou d'un service.
Ces deux statistiques sont publiées ensemble car si les augmentations des salaires peuvent provoquer une hausse de l'inflation, l'accroissement de la productivité peut permettre aux entreprises de les financer sans relever leurs prix.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.