Le marché parisien creuse ses pertes alors que Wall Street a ouvert en baisse. L'indice CAC 40 perd 1,94% à 3617,82 points et se rapproche des 3600 points, un niveau qu'il n'a plus connu depuis la mi-février. L'indice grec ACI perd 4,83% à 1646 points tandis que l'indice espagnol recule de 2,93% à 9570,30 points. Les investisseurs s'inquiètent d'une possible contagion de la crise grecque à d'autres pays de la zone euro, comme l'Espagne ou le Portugal, même si leur situation n'est pas comparable.
Leur endettement est ainsi bien inférieur. Il représente 53,2% du PIB cette année pour le premier et 76,8% pour le second à comparer avec 124,9 pour la Grèce.
La Commission européenne a indiqué ce matin qu'elle s'attendait à ce que l'endettement espagnol passe à 64,9% cette année et 72,5% en 2011. Celui du Portugal devrait atteindre 85,8% en 2010 et 91,1% en 2010. En 2011, l'endettement de la Grèce devrait représenter 133,9% du PIB.
En début d'après-midi, Moody's a annoncé la mise sous surveillance de la note Aa2 du Portugal, en vue d'une possible dégradation. L'agence de notation a précisé qu'elle pourrait être dégradée d'un cran ou au pire de deux crans. Elle a expliqué sa décision par la récente détérioration des finances publiques du Portugal et par les défis auxquels sa croissance économique va être confronté à long terme. Moody's devrait prendre sa décision sur la note dans les trois mois. Même si elle s'attend à une hausse des coûts de financement du pays pendant quelque temps, elle estime que le service de sa dette restera soutenable à court et à moyen terme.
Sur le marché des changes, l'euro poursuit son repli à 1,2828 face au billet vert, soit son niveau le plus bas depuis mars 2009. Hier, le prix Nobel d'économie Joseph Stiglitz a déclaré que si « l'Europe ne réglait pas ses problèmes institutionnels fondamentaux, l'avenir de l'euro sera peut être très bref ».