L'heure devrait être de nouveau à la baisse sur les marchés américains après leur bon début de semaine. Les craintes d'une contagion de la crise grecque, aujourd'hui en particulier à l'Espagne, viennent de nouveau assombrir l'humeur des investisseurs. Sur le plan des sociétés, la pharmacie est à l'honneur. Merck et Pfizer, deux membres du Dow Jones, ont présenté des résultats supérieurs aux attentes. Trente minutes avant le début des échanges, les futures sur le S&P 500 et le nasdaq 100 gagnent 0,74% à 1189,70 points et 0,81% à 2010,50 points.
Hier à Wall Street
La publication de statistiques économiques globalement supérieures aux attentes a soutenu la tendance lundi sur les marchés américains. L'annonce officielle de la fusion entre les compagnies aériennes Continental et United Airlines a par ailleurs dopé la confiance des investisseurs, qui voient d'un bon oeil la reprise des opérations de fusion-acquisition. Le plan d'aide à la Grèce a également soutenu le marché. Sur la séance de lundi, le Dow Jones a gagné 1,30% à 11 151,83 points et le Nasdaq a progressé de 1,53% à 2 498,74 points.
Les chiffres macroéconomiques
Les commandes industrielles et les promesses de vente de maison pour le mois de mars seront dévoilées à 16h.
Les valeurs à suivre
APPLE
Les autorités anti-trust américaines s'intéresseraient de près à Apple selon le « Financial Times ». Elles soupçonneraient le groupe de forcer les développeurs à utiliser sa technologie pour concevoir les applications destinées à l'iPhone, l'iPad et l'iPod touch. Selon le quotidien britannique, la décision d'ouvrir ou non une enquête en est à un stade tellement précoce que la FTC et le ministère de la Justice ne sont pas encore mis d'accord pour savoir laquelle des deux institutions en aurait la charge. Une décision est attendue dans la semaine.
CVS CAREMARK
CVS Caremark a annoncé une hausse de 4,5% de son bénéfice au premier trimestre, soutenu par l'amélioration de ses profits dans les drugstores et les pharmacies. Le groupe de santé grand public a réalisé sur les trois premiers mois de l'année un bénéfice net de 771 millions de dollars, ou 55 cents par action. Hors exceptionnels, le BPA ressort à 60 cents, soit deux cents de mieux que le consensus. Le chiffre d'affaires a progressé de 2% à 23,76 milliards de dollars. CVS Caremark a légèrement revu à la hausse sa prévision pour l'année complète.
MASTERCARD
MasterCard, le deuxième réseau mondial de cartes de crédit, a publié des bénéfices en hausse de 24% au premier trimestre à 455 millions de dollars, soit 3,46 dollars par action. L'année précédente, le groupe américain avait dégagé un résultat de 2,80 dollars par action. Le chiffre d'affaires a progressé de 13,1% à 1,31 milliard de dollars. Le marché attendait un bénéfice de 3,12 dollars par action et des ventes de 1,27 milliard de dollars. La direction du groupe a notamment attribué cette amélioration des résultats par une hausse des dépenses des consommateurs.
MERCK
Merck & Co a publié des résultats supérieurs aux attentes au premier trimestre 2010, mais dévoilé des perspectives annuelles prudentes. Sur les trois premiers mois de l'année, le groupe pharmaceutique américain a dégagé un bénéfice net de 298,8 millions d'euros, ou 9 cents par action, contre 1,43 milliard de dollars, ou 67 cents par action un an plus tôt. Les bénéfices ont été pénalisés par les charges liées à l'acquisition de son homologue Schering-Plough pour 41 milliards de dollars. Hors exceptionnels, le BPA ressort à 84 cents, au-dessus du consensus Reuters de 75 cents.
NYSE EURONEXT
NYSE Euronext a publié ses résultats du premier trimestre, qui font état d'un bénéfice net dilué par action de 0,50 dollar, en hausse de 26% par rapport à la même période l'année précédente. Hors frais de fusion et coûts de désengagement, ce chiffre ressort à 0,54 dollar. Le chiffre d'affaires a atteint 645 millions de dollars, en hausse de 7%. Le résultat opérationnel ajusté est ressorti à 218 millions de dollars, en hausse de 19%. La marge d'Ebitda ajustée est elle ressortie à 44% contre 41% au premier trimestre 2009.
PFIZER
Pfizer a publié des résultats trimestriels en forte hausse, soutenus par l'acquisition de son homologue Wyeth en octobre dernier. Sur les trois premiers de l'année, le groupe pharmaceutique américain a réalisé un bénéfice ajusté en hausse de 33% à 4,88 milliards de dollars, ou 60 cents par action. En incluant les éléments exceptionnels, le bénéfice net ressort à 2,03 milliards de dollars, ou 25 cents par action. Dopé par Wyeth, le chiffre d'affaires affiche un bond de 54% à 16,75 milliards de dollars. Les analystes interrogés par Thomson-Reuters tablaient sur un BPA de 53 cents.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
ism (indice) : L'ISM, l'association des directeurs d'achats américains (Institut for Supply Management, anciennement NAPM) publie, le premier jour ouvré de chaque mois, à 16h00 (heure de Paris), un rapport sur l'activité du secteur manufacturier d'après son enquête réalisée au cours du mois précédent auprès de responsables des achats de plus de 400 entreprises de 20 secteurs manufacturiers.
Le volet le plus attendu de ce "report On Business" est l'indice composite Purchasing Managers Index (qui combine les indicateurs spécifiques du niveau des prises de commandes, de la production, de l'emploi, des livraisons et des stocks). Cet indice PMI s'avère un très bon indicateur avancé de l'économie. On considère qu'au-delà de 50 %, il signale une expansion du secteur manufacturier, et une contraction en deçà, et qu'un indice qui se maintient durablement sous les 42,7 % signale une contraction de l'ensemble de l'économie.
Consommation des ménages : elle mesure les dépenses en biens et services. Aux Etats-Unis, la consommation représente 70% du PIB ; son évolution est donc déterminante pour la croissance. Elle est publiée dans un rapport qui dévoile également le revenu des ménages et l'indice des prix PCE «core», c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. Cet indicateur est la mesure d'inflation préférée de la Fed.
indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.