La Bourse de Paris était en nette baisse (-2,32%) mardi en milieu d'après-midi, dans un marché très nerveux, agité par des risques de contagion de la crise grecque à d'autres pays européens lourdement endettés.
A 15H35 (13H35 GMT), le CAC 40 perdait 85,83 points pour s'inscrire à 3.734,93 points, dans un volume de transactions de 3,1 milliards d'euros.
Après une ouverture stable, le marché a chuté en milieu de matinée alors que des rumeurs s'emparaient des salles de marchés selon lesquelles des agences de notation allaient dégrader la note de l'Espagne et que Madrid pourrait demander une aide financière colossale au FMI.
Rumeurs qui bien que semblant difficilement plausibles, interviennent dans un contexte de très grande instabilité et d'extrême volatilité.
La crise grecque a crée un climat de défiance envers tous les pays qui ont des déficits publics importants (Espagne, Portugal, Italie, Irlande).
Dans les salles de marché, on souligne que malgré l'annonce du déblocage de l'aide financière à la Grèce, les investisseurs étrangers restent sur leur réserve et hésitent à investir dans les marchés européens.
Les marchés sont également inquiets de la réaction de la population grecque aux mesures d'austérité imposées par le gouvernement alors qu'une grève est prévue mercredi.
Toutes les valeurs cycliques (très dépendantes de la conjoncture) étaient en forte baisse et au premier rang d'entres elles, celles liées au secteur automobile: Peugeot accusait la plus forte baisse du CAC 40 (-5,97% à 21,28 euros), Valeo (-5,91% à 24,11 euros), Renault (-4,72% à 33,90 euros) et Faurecia (-5,24% à 14,46 euros).
Les valeurs bancaires étaient également lourdement pénalisées, pâtissant des inquiétudes liées aux risques souverains: le Crédit Agricole cédait 5,25% à 10,45 euros, BNP Paribas 3,58% à 50,43 euros et la Société Générale 2,56% à 39,92 euros.
Air France-KLM cédait 4,257% à 3,82 euros, affectée par les résultats décevants du premier groupe aérien européen, l'allemand Lufthansa, qui a annoncé une perte nette trimestrielle de 298 millions d'euros, plus lourde que prévu par les analystes.
Le titre Total, plus forte capitalisation du CAC 40, perdait 2,10% à 40,33 euros dans le sillage du recul de BP à la Bourse de Londres.
Les valeurs défensives (peu sensibles à l'évolution de la conjoncture) étaient les seules à résister: GDF Suez gagnait 1,32% à 27,66 euros, Veolia Environnement +0,29% à 24 euros, L'Oreal +0,37% à 78,32 euros, Sodexho +0,29% à 45,93 euros.