Le rouge est la couleur qui continue de dominer sur les places européennes malgré l'activation d'un plan d'aide sans précédent pour la Grèce. Après les déceptions des dernières semaines, les investisseurs restent prudents. De plus, la Banque centrale chinoise a annoncé le troisième relèvement des réserves obligatoires des banques depuis le début de l'année pour éviter la surchauffe de son économie. A Paris, Altran échappe à la baisse grâce à un chiffre d'affaires supérieur aux attentes. Vers 12h25, l'indice CAC 40 perd 0,67% à 3791,52 points et le FTSE Eurotop 100 ; 0,19% à 2228,13 points.
A Oslo, Norsk Hydro cède 0,96 % à 45,36 à couronnes norvégiennes pénalisé par l'annonce d'une augmentation de capital de 10 milliards de couronnes norvégiennes (1,75 milliard de dollars) pour financer le rachat des actifs dans l'aluminium du brésilien Vale pour 4,9 milliards de dollars, dette comprise. Cette opération, qui sécurise les approvisionnements du fabricant norvégien d'aluminium en bauxite (leprincipal minerai d'aluminium) pour les 10 prochaines années, modifie l'actionnariat du groupe. En échange de ses actifs, Vale recevra 22% du capital de Norsk Hydro et 1,1 milliard de dollars en numéraire.
A Paris, Altran (+ 8,88% à 3,974 euros) affiche la plus forte hausse parmi les valeurs éligibles au SRD. L'activité du spécialiste de la R&D externalisée a été plus soutenue qu'attendu au premier trimestre. Altran a enregistré une croissance organique de 0,6% par rapport au quatrième trimestre alors qu'une baisse séquentielle est habituellement constatée entre ces deux périodes. Dans le sillage de cette publication, plusieurs brokers ont relevé leur recommandation ; Aurel de Conserver à Acheter et Gilbert Dupont d'Alléger à Accumuler.
Pour sa part, Crédit Agricole enregistre aujourd'hui la plus forte hausse des valeurs de l'indice CAC 40 avec une progression de 1,94% à 9,03 euros. Ce rebond intervient alors que la valeur avait dévissé de 12% la semaine dernière en raison du regain d'inquiétudes autour du dossier grec. Le titre est tombé mercredi à un plus bas d'un mois, à 10,56 euros. Aujourd'hui, le marché se félicite de l'aide de 110 milliards d'euros sur trois ans décidée par la zone et le FMI en faveur de la Grèce.
Les chiffres macroéconomiques
Après des semaines de tergiversation, les ministres des Finances de la zone euro et le FMI ont entériné dimanche un plan de sauvetage de la Grèce d'un montant de 110 milliards d'euros sur trois ans. Les membres de l'Eurogroupe contribueront à hauteur de 80 milliards d'euros, dont 30 milliards d'euros la première année, à un taux moyen de 5 %. Pour sa part le FMI versera 30 milliards d'euros. Les premiers virements à destination d'Athènes sont prévus d'ici au 19 mai, date à laquelle Athènes doit refinancer 8,5 milliards d'euros de dette.
Se redressant de 56,6 en mars à 57,6 en avril, l'indice des directeurs d'achat final pour l'industrie manufacturière de la zone euro s'inscrit à son plus haut niveau depuis juin 2006, légèrement au-dessus de l'estimation flash publiée récemment (57,5), a annoncé Markit. Ce même indice final pour l'Allemagne a progressé à 61,5 en avril, contre 60,2 en mars et un consensus Reuters de 61,3. La précédente estimation de cet indice était également de 61,3.
Aux Etats-Unis, le revenu et les dépenses des ménages pour le mois de mars seront publiés à 14h30 et l'indice des directeurs d'achat dans le secteur manufacturier pour le mois d'avril à 16 heures en même temps que les dépenses de construction pour le même mois.
Le marché action britannique est fermé.
A la mi-séance, l'euro cote 1,3231 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.