Les marchés européens ont fini en légère hausse grâce à la bonne orientation de Wall Street. Echaudés par les précédentes annonces, les investisseurs ont accueilli ce matin avec prudence l'activation du plan d'aide de 110 milliards d'euros à la Grèce. Ils ont en revanche été rassurés par les statistiques économiques, tant en Europe qu'aux Etats-Unis. A Paris, les professionnels ont réservé un bon accueil aux résultats trimestriels de GDF Suez. L'indice CAC 40 a clôturé en hausse de 0,30% à 3828,46 points. Le FTSE Eurotop 100 a gagné 0,34% à 2239,87 points.
A Oslo, Norsk Hydro a gagné 2,62% à 47 couronnes norvégiennes pénalisé par l'annonce d'une augmentation de capital de 10 milliards de couronnes norvégiennes (1,75 milliard de dollars) pour financer le rachat des actifs dans l'aluminium du brésilien Vale pour 4,9 milliards de dollars, dette comprise. Cette opération, qui sécurise les approvisionnements du fabricant norvégien d'aluminium en bauxite (leprincipal minerai d'aluminium) pour les 10 prochaines années, modifie l'actionnariat du groupe. En échange de ses actifs, Vale recevra 22% du capital de Norsk Hydro et 1,1 milliard de dollars en numéraire.
A Paris, GDF Suez (+ 1,88% à 27,0 euros) a signé l'une des meilleures performances du CAC 40, soutenu par la publication cet après-midi de résultats trimestriels supérieurs aux attentes et la confirmation de l'ensemble de ses objectifs. Pénalisé par la baisse des prix du gaz, le groupe d'énergie a dégagé sur les trois premiers mois de l'année 2010 un chiffre d'affaires de 23,8 milliards d'euros, en repli de 7% et un Ebitda de 5,2 milliards d'euros, en repli de 1,9%.
Altran (+ 9,56 % à 3,999 euros) a lui affiché la plus forte hausse parmi les valeurs éligibles au SRD. L'activité du spécialiste de la R&D externalisée a été plus soutenue qu'attendu au premier trimestre. Altran a enregistré une croissance organique de 0,6% par rapport au quatrième trimestre alors qu'une baisse séquentielle est habituellement constatée entre ces deux périodes. Dans le sillage de cette publication, plusieurs brokers ont relevé leur recommandation ; Aurel de Conserver à Acheter et Gilbert Dupont d'Alléger à Accumuler.
Les chiffres macroéconomiques
Après des semaines de tergiversation, les ministres des Finances de la zone euro et le FMI ont entériné dimanche un plan de sauvetage de la Grèce d'un montant de 110 milliards d'euros sur trois ans. Les membres de l'Eurogroupe contribueront à hauteur de 80 milliards d'euros, dont 30 milliards d'euros la première année, à un taux moyen de 5 %. Pour sa part le FMI versera 30 milliards d'euros. Les premiers virements à destination d'Athènes sont prévus d'ici au 19 mai, date à laquelle Athènes doit refinancer 8,5 milliards d'euros de dette.
Se redressant de 56,6 en mars à 57,6 en avril, l'indice des directeurs d'achat final pour l'industrie manufacturière de la zone euro s'inscrit à son plus haut niveau depuis juin 2006, légèrement au-dessus de l'estimation flash publiée récemment (57,5), a annoncé Markit. Ce même indice final pour l'Allemagne a progressé à 61,5 en avril, contre 60,2 en mars et un consensus Reuters de 61,3. La précédente estimation de cet indice était également de 61,3.
Aux Etats-Unis, l'indice des directeurs d'achat dans le secteur manufacturier est ressorti à 60,4 au mois d'avril contre 59,6 en mars. Les analystes attendaient un chiffre de 60,0.
Les dépenses de construction ont progressé de 0,3% au mois de mars aux Etats-Unis alors que les analystes attendaient une baisse de 0,3%. En février, ces dépenses avaient chuté de 2,1%.
Les dépenses de consommation des ménages aux Etats-Unis ont progressé de 0,6% au mois de mars contre + 0,5% en février. De leur côté, les revenus des ménages ont augmenté de 0,3% après un chiffre de + 0,1% en février. Ces chiffres sont conformes aux anticipations des analystes.
Le marché action britannique était fermé.
A la clôture, l'euro cote 1,3180 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.