Les marchés européens sont proches de l'équilibre à la mi-séance, dans l'attente de nouveaux éléments dans le dossier grec. Les ministres des Finances de l'Eurogroupe se réuniront dimanche pour évoquer le plan de soutien à la Grèce, a déclaré le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner. A Paris, le CAC 40 est freiné par le recul de Total. Les investisseurs attendent la publication du PIB des Etats-Unis au premier trimestre et de l'indice de confiance du consommateur cet après-midi. A 12h30, le CAC 40 cède 0,12% à 3 835,38 points et l'Eurotop 100 recule de 0,26% à 20571 pts.
Barclays recule de 4,74% à 344 pence dans la matinée, après la publication des résultats du premier trimestre. La banque britannique a pourtant enregistré une vive progression de ses bénéfices, qui ont cr- de près d'un tiers sur la période. Cependant, l'activité de banque d'investissement du groupe semble avoir déçu les investisseurs. Barclays a publié un bénéfice net de 1,067 milliard de livres, en hausse de 29%. Le produit net bancaire a lui progressé de 4% à 8,065 milliards de livres.
En repli de 2,63% à 40,93 euros, Total signe la plus forte baisse du CAC 40 malgré la publication de résultats trimestriels conformes aux attentes et l'annonce d'une production légèrement meilleure que prévu. La troisième compagnie pétrolière européenne par la capitalisation boursière souffre de la comparaison avec Shell et BP, qui sont parvenues à battre le consensus. Soutenu par la hausse des prix du brut, Total a réalisé sur les trois premiers mois de 2010 un bénéfice net, hors exceptionnels, de 2,296 milliards d'euros, en hausse de 9% contre un consensus Reuters de 2,301 milliards.
Michelin (+ 2,43% à 54,76 euros) enregistre l'une des plus fortes hausses de l'indice CAC 40 alors qu'il table sur une croissance de l'ordre de 10% des volumes cette année. Le fabricant de pneumatiques n'avait pas communiqué de prévision en début d'année, hormis la promesse de générer un cash flow libre positif. La firme de Clermont-Ferrand a fait état d'une « reprise économique progressive dans les pays matures ». Au premier trimestre, les volumes de ventes ont progressé de 15,3%, avec une progression plus accentuée en fin de période, portée par la bonne tenue de ses parts de marché.
Les chiffres macroéconomiques
L'inflation en zone euro a été estimée à 1,5% sur un an au mois d'avril, conformément aux attentes des analystes. Au mois de mars, elle avait atteint 1,4%.
Aux Etats-Unis, l'attention des opérateurs se focalisera sur la première estimation du PIB du premier trimestre à 14h30, l'indice des directeurs d'achat de Chicago pour avril à 15h45 et ndice de confiance (définitif) des consommateurs de l'université du Michigan pour avril à 15h55.
A la mi-séance, l'euro cote 1,3312 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.