La Bourse de Paris a replongé dans le rouge mercredi en milieu d'après-midi (-1,03%) après avoir fait une incursion dans le vert, dans un marché très nerveux et évoluant au gré des déclarations des hommes politiques sur le dossier grec.
A 16H15 (14H15 GMT), après être passé timidement dans le vert, le marché cédait 39,13 points à 3.805,47 points, déprimé par l'évolution de la situation en Grèce et le refus de son gouvernement d'appliquer la rigueur salariale réclamée par la Commission européenne, la Commission européenne, le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque centrale européenne (BCE).
Signe de la nervosité des marchés, le chiffre d'affaires des transactions était très élevé vers 16H10 avec 5 milliards d'euros échangés sur le CAC 40, des montants inconnus depuis plusieurs mois.
En milieu d'après-midi, des déclarations à Berlin selon lesquelles la Grèce a besoin d'une aide de 100 à 120 milliards d'euros avaient redonné du souffle au marché.
Mais cela a été de courte durée et l'impact positif vite annulé par la déclaration d'Athènes de refuser des coupes salariales.
La crise de confiance s'étend et même une ouverture en hausse de Wall Street ne permet pas de soutenir le marché, indiquait-on dans les salles de marché parisiennes où l'on regrette également que les investisseurs ne prennent pas en compte les bonnes publications trimestrielles des grands groupes.
A ce sujet, Franklin Pichard, analyste chez Barclays, rappelle "qu'à ce jour plus de 80% des annonces de sociétés du SP500 et des société européennes ont dépassé les attentes des analystes".
Mais pour l'instant, cela ne se voit pas dans les cours, les investisseurs étant avant tout focalisés sur la crise de confiance qui frappe la Grèce et les risques de contagion à d'autres pays de la zone euro.
Les valeurs bancaires étaient particulièrement volatiles. BNP Paribas gagnait du terrain, rassurée par les propos de sa direction indiquant que l'exposition de la banque aux établissements grecs était "tout à fait négligeable". L'action progressait de 0,51% à 50,98 euros.
En revanche la Société Générale cédait -0,40% à 40,80 euros et le Crédit Agricole -3,41% à 11,05 euros.