La Bourse de Paris accentuait son repli mercredi dans la matinée (-2,12%), dans un marché secoué par la crise grecque et de plus en plus inquiet d'un risque de propagation à d'autres pays européens.
Après une perte de 4% mardi, le marché a ouvert en recul de 0,76% et les pertes se sont accentuées dans le courant de la matinée.
A 10H51 (08H51 GMT), il perdait 81,66 points pour s'inscrire sous la barre des 3.800 points, à 3.762,94 points.
Le marché ignore totalement les bonnes nouvelles du côté des entreprises pour se focaliser sur la crise de confiance qui affecte la Grèce et les pays les plus fragiles de la zone euro, notamment le Portugal.
Mardi, il a connu une journée noire sous l'effet de la dégradation de la notation du Portugal et après que la note de la Grèce a été reléguée au rang de spéculative, à savoir "pourrie" en langage boursier.
Ces deux dégradations ont affolé les marchés boursiers européens et américains mardi soir, puis asiatiques ce matin. "Des risques de faillite sont désormais évoqués", indique-t-on dans les salles de marché.
"Le fait que les problèmes de la Grèce et du Portugal aient autant pesé sur les Bourses américaines et asiatiques est un signe très inquiétant et illustre la défiance des marchés envers la zone euro", a expliqué Yves Marçais, vendeur d'actions chez Global Equities.
Selon Christian Parisot, analyste chez Aurel, ces deux dégradations plaident pour une mise en place rapide de l'aide financière de l'Europe à la Grèce. Mais celle-ci reste toujours aussi lointaine, comme en témoigne la poursuite des dissensions au sein de la zone euro et les réticences allemandes.
Les banques continuaient à faire les frais de la situation en Grèce, détenant des créances sur ce pays qui seraient perdues en cas de cessation de paiement ou de restructuration de la dette grecque, une hypothèse de plus en plus souvent évoquée sur les marchés.
BNP paribas perdait 3,09% à 49,16 euros, après avoir cédé plus de 7% mardi soir. Société Générale abandonnait 4,30% à 39,28 euros et Crédit Agricole 6,25% à 10,74 euros. Ces deux banques sont les plus exposées en Grèce, y disposant chacune d'une filiale.