Les marchés américains sont attendus en recul à l'ouverture, à l'instar des places européennes. La crise grecque continue manifestement à inquiéter les investisseurs, qui semblent désireux de conserver une posture prudente malgré plusieurs publications d'entreprises supérieures aux attentes. La publication de l'indice de confiance du consommateur du Conference Board à 16h devrait être suivie avec attention par le marché. Une demi-heure avant l'ouverture, les futures sur indices nasdaq 100 et S&P 500 perdaient respectivement 0,34% à 2 040,25 points et 0,46% à 1 202,70 points.
Hier à Wall Street
Les marchés américains ont fini en baisse ; le S&P 500 a clôturé en repli de 0,43% à 1212,05 points. Les indices ont été pénalisés par les valeurs financières alors que la réglementation du secteur devrait être durcie. Goldman a également fait l'objet de nouvelles révélations ce week-end. La baisse est restée cependant limitée grâce aux bons résultats et au relèvement des objectifs 2010 de Caterpillar, engins de chantier, et de Whirlpool, électroménager. L'indice Dow Jones a terminé pratiquement inchangé à 11205,03 (+0,01%) points alors que le nasdaq composite a perdu 0,28% à 2522,95 points.
Les chiffres macroéconomiques
Aux Etats-Unis, ils seront attentifs à l'indice S&P-Case Shiller des prix dans l'immobilier en février à 15h et à la confiance du consommateur du Conference Board pour avril à 16h.
Les valeurs à suivre
3M
Le groupe diversifié 3M a relevé ses prévisions 2010 après avoir dévoilé des résultats trimestriels supérieurs aux attentes. La société vise désormais un bénéfice par action compris entre 5,40 et 5,60 dollars, hors charge liée à la réforme du système de santé américaine, contre de 4,90 à 5,10 dollars auparavant. Le consensus Thomson Reuters était de 5,16 dollars.
DUPONT
DuPont a fait état mardi d'une hausse de ses résultats trimestriels supérieure aux attentes et a relevé ses perspectives annuelles. Sur les trois premiers mois de l'année, le bénéfice net du groupe de chimie américain a bondi de 131% à 1,129 milliard de dollars. Le bénéfice par action ressort à 1,24 dollar contre 0,54 dollar un an plus tôt. Le chiffre d'affaires a progressé de 23% à 8,5 milliards de dollars, soutenu par la hausse des volumes et des effets de change favorables. Les analystes de Wall Street anticipaient en moyenne un BPA de 1,06 dollar et un chiffre d'affaires de 8,07 milliards.
FORD
Ford a enregistré un bénéfice de 2,1 milliards de dollars au premier trimestre, a indiqué le groupe dans un communiqué. Rapporté au nombre d'actions, le résultat ressort à 50 cents par action, contre une perte de 60 cents par action sur la même période l'année précédente. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action est ressorti à 46 cents là où le marché tablait sur un chiffre de 31 cents. Le chiffre d'affaires est ressorti à 28,1 milliards de dollars contre 24,4 milliards sur les trois premiers mois de l'année 2009.
TEXAS INSTRUMENTS
Le fabricant de semi-conducteurs Texas Instruments a dévoilé des prévisions supérieures aux attentes. Le groupe de Dallas vise un bénéfice par action compris entre 56 cents et 64 cents pour des ventes de 3,31 à 3,59 milliards de dollars au deuxième trimestre. Le consensus Thomson Reuters était de respectivement 53 cents et 3,22 milliards de dollars. Au premier trimestre, le groupe a réalisé un bénéfice net de 658 millions de dollars, soit 52 cents par action, contre 17 millions de dollars, soit 1 cent par action, un an plus tôt. Wall Street attendait en moyenne 51 cents.
UPS
United Parcel Service a publié un bénéfice de 533 millions de dollars au premier trimestre, en hausse de 37%, soit 53 cents par action. Au premier trimestre de l'exercice 2009, le groupe de messagerie avait enregistré un bénéfice de 401 millions de dollars, soit 40 cents par action. Le chiffre d'affaires a progressé de 7% à 11,7 milliards de dollars. Le groupe explique notamment cette forte hausse du résultat par une progression des marges dans tous les segments d'activité.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
commandes de biens durables : cette statistique mesure la valeur des commandes de biens adressés aux entreprises du secteur manufacturier dont la durée de vie est supérieure à trois ans (voitures, ordinateurs, avions...). Elle est réputée comme un bon indicateur de l'activité future dans le secteur manufacturier. Les commandes de biens durables, hors défense et aéronautique, sont considérées comme un bon guide des investissements des entreprises. On notera cependant le caractère volatil de cette statistique.
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
position courte : Lorsqu'un investisseur a une position courte, c'est qu'il pense que ses titres vont baisser : il est donc vendeur.