La Bourse de Paris creusait ses pertes mardi après-midi et lâchait 1,69%, dans un marché marqué par l'aggravation de la crise grecque et la déroute des valeurs du secteur bancaire.
A 15H48 (13H48 GMT), le CAC 40 perdait 67,43 points à 3.929,96 points dans un volume d'échanges de 2,153 milliards d'euros.
L'impasse de la Grèce qui ne peut plus emprunter sur les marchés, sauf à des taux prohibitifs, pèse lourdement sur les marchés en Europe et sur les valeurs bancaires qui seraient en première ligne s'il y avait contagion de la crise.
En plus de la hausse spectaculaire du coût de la dette grecque, le marché était fragilisé par des propos du ministre des Finances grec, Georges Papaconstantinou, qui a notamment prévenu que le déficit public du pays en 2009 pourrait atteindre 14% du PIB. Il est estimé à 13,6% du PIB par Eurostat.
Le ministre a par ailleurs déploré le fait que la Grèce n'est pas "aidée" par l'Union européenne, dont l'attitude "manque de clarté".
Cette situation conjuguée à l'ouverture en baisse de Wall Street pesait sur le marché parisien dans l'après-midi qui attendait une statistique sur le consommateur américain à 16H00 (14H00 GMT).
Côté valeurs, le secteur financier était sous pression et affichait les plus fortes baisses de l'indice parisien. BNP Paribas perdait 4,14% à 52,31 euros, Crédit Agricole 4,05% à 11,72 euros et Société Générale 3,62% à 42,09 euros.
L'assureur Axa perdait 3,51% à 16,10 euros et Dexia 3,50% à 4,30 euros.
Lagardère chutait après le rejet des deux résolutions du financier franco-américain Guy Wyser-Pratte qui ont soutenu le cours de l'action depuis fin mars: il perdait 4,90% à 30,08 euros, la plus forte baisse du CAC 40 alors qu'il était en très légère hausse dans les premiers échanges ce matin.
Renault perdait 2,28% à 36,79 euros avant la publication de ses ventes au premier trimestre ce soir.
Total limitait la casse (-0,39% à 42,51 euros) grâce aux solides résultats de son concurrent, le britannique BP. Le géant pétrolier français a en outre annoncé mardi qu'il allait céder à BP ses participations dans deux champs pétroliers norvégiens, pour un montant de 991 millions de dollars.