Les marchés européens ont fini en hausse, portés par la demande d'activation du plan d'aide de l'Union européenne et du FMI par la Grèce et des statistiques économiques favorables. Après les indices des directeurs d'achat hier, la consommation en France ainsi que l'indice IFO en Allemagne ont positivement surpris. Le secteur construction s'est distingué grâce au chiffre d'affaires de Saint-Gobain. L'indice CAC 40 a clôturé en hausse de 0,68% à 3951,30 points et le FTSE Eurotop 100 sur un gain de 0,36% à 2302,42 points.
En Suède, l'action Ericsson a bondi de 10,21% à 87,95 couronnes suédoises après un début de séance en nette baisse. Si les ventes et le résultat opérationnel du numéro un mondial des réseaux mobiles pour le premier trimestre sont ressorties inférieurs aux attentes, d'autres indicateurs de performance ont positivement surpris. Credit Suisse met ainsi en exergue une marge brute ajustée - un indicateur de rentabilité très suivi dans le secteur - de 38,5% supérieure à sa prévision, 35,8% et au consensus 35,5%.
A Paris, Saint-Gobain (+6,66% à 39,335 euros ) a affiché la seconde plus forte hausse du CAC 40 après la publication d'un chiffre d'affaires du premier trimestre supérieur aux attentes et la confirmation de ses objectifs 2010. Soulignant un chiffre d'affaires rassurant pour le marché, Citigroup a conservé sa recommandation de Conserver le titre en portefeuille avec un objectif de cours de 37 euros. Le premier fabricant de matériaux de construction mondial a réalisé sur les trois premiers mois de l'année un chiffre d'affaires de 8,737 milliards d'euros, en repli de 0,5%.
A contrario, SMicroelectronics (- 5,12% à 7,287 euros) a enregistré le recul le plus prononcé de l'indice CAC 40, pénalisé par la performance financière décevante de sa filiale ST-Ericsson. Cette dernière a essuyé une perte opérationnelle ajustée de 114 millions de dollars au premier trimestre, à comparer avec -149 millions d'euros en pro forma un an plus tôt. De plus, la co-entreprise avec Ericsson dans les puces pour téléphones portables n'attend pas d'amélioration de son résultat opérationnel avant le second semestre 2010.
Les chiffres macroéconomiques
Les dépenses de consommation des ménages français en produits manufacturés ont progressé de 1,2% en mars, a annoncé l'Insee. Les économistes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne une augmentation de seulement 0,6%. Compte tenu des baisses intervenues en janvier et février, -2,5% et -1,4% respectivement, elles reculent toutefois de 1,9% sur le premier trimestre, après +3,2% au dernier trimestre de 2009.
L'indice IFO du climat des affaires en Allemagne a progressé à 101,6 en avril par rapport au score de 98,2 de mars. Le consensus Reuters s'élevait à 95,2.
L'indice des entrées de commandes dans l'industrie a augmenté de 1,5% pour la zone euro en février 2010 comparé à janvier 2010. Les économistes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne une augmentation de 0,8%. En excluant la construction navale ainsi que l'équipement ferroviaire et aérospatial, dont les variations tendent à être plus volatiles, les entrées de commandes dans l'industrie ont enregistré une hausse de 2,5%.
Les ventes de logements neufs aux Etats-Unis ont bondi de 26,9% au mois de mars à 411 000 unités. Les analystes anticipaient un chiffre de 330 000 ventes seulement.
Les commandes de biens durables ont reculé de 1,3% au mois de mars aux Etats-Unis après une hausse de 1,1% en février. Les analystes tablaient sur une hausse de 0,3%. Hors transports, les commandes ont augmenté de 2,8% contre une hausse attendue par les économistes de 0,7%.
A la clôture, l'euro cote 1,3361 dollar.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Consommation des ménages : elle mesure les dépenses en biens et services. Aux Etats-Unis, la consommation représente 70% du PIB ; son évolution est donc déterminante pour la croissance. Elle est publiée dans un rapport qui dévoile également le revenu des ménages et l'indice des prix PCE «core», c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. Cet indicateur est la mesure d'inflation préférée de la Fed.
ifo (indice) : L'institut de recherche et de prévisions économiques allemand IFO publie mensuellement les résultats d'un sondage auprès de plus de 7000 chefs d'entreprises et dirigeants de tous les secteurs, à l'exclusion de la finance. L'indice global est composé d'un volet sur la perception qu'ont les sondés du climat actuel des affaires, et d'un volet sur leurs anticipations à quelques mois. L'IFO détermine à partir de ces réponses le niveau de l'indice, sachant qu'un niveau supérieur à 100 signale qu'une majorité d'entreprises se montre plutôt optimiste, et un indice inférieur à 100 révèle une majorité pessimiste.