La Bourse de New York a ouvert en baisse jeudi, dans le sillage des marchés européens inquiets sur la Grèce, pénalisée par ailleurs par quelques petites déceptions sur des résultats trimestriels: le Dow Jones perdait 0,74% et le Nasdaq 1,10%.
Vers 13H35 GMT, le Dow Jones Industrial Average cédait 82,83 points à 11.042,09 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 27,61 points à 2.477,00 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 reculait de 1,02% (12,33 points) à 1.193,61 points.
Mercredi, Wall Street avait terminé en petite hausse une séance hésitante, tiraillée entre de bons résultats de sociétés et la chute du secteur de la santé. Le Dow Jones avait gagné 0,07% et le Nasdaq 0,17%, tandis que le S&P 500 avait abandonné 0,10%.
Globalement, la multitude de résultats publiés depuis la clôture de mercredi étaient meilleurs qu'attendu, a souligné Patrick O'Hare, du site d'analyse Briefing.com.
La faiblesse de certains titres, en particulier le groupe de distribution sur internet eBay, dont les prévisions ont déçu, pesait toutefois, a précisé l'analyste.
Surtout, le marché était affecté par des éléments macroéconomiques. Il suivait le chemin pris par les places européennes alors que les inquiétudes sur la situation budgétaire de la Grèce se sont brusquement aggravées.
L'Office européen des statistiques a une nouvelle fois revu à la hausse le déficit grec à 13,6% du PIB contre 12,9% annoncé jusqu'ici par Athènes. Après cette annonce, les taux des obligations grecques à dix ans ont atteint de nouveaux sommets historiques depuis l'entrée du pays en zone euro.
Les données économiques publiées aux Etats-Unis n'ont pas remonté le moral des investisseurs.
Le nombre de nouvelles inscriptions au chômage a reculé moins fortement que prévu. Côté inflation, les prix à la production ont rebondi nettement en mars (+0,7%), tirés par un renchérissement du coût des produits alimentaires sans égal depuis 1984.
Les investisseurs attendaient encore les chiffres des ventes de logements anciens à 14H00 GMT et surtout un discours du président américain Barack Obama à la mi-journée sur la réforme financière.
Le marché obligataire était relativement stable. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans s'établissait à 3,728% contre 3,738% mardi soir et celui du bon à 30 ans à 4,606% contre 4,609% la veille.