Les marchés européens sont attendus en légère baisse aujourd'hui à l'ouverture, après une clôture mitigée hier à Wall Street. Les investisseurs conservent une attitude prudente alors que la publication des résultats trimestriels de nombreuses grandes entreprises se poursuit. La question grecque pèse toujours sur le moral des investisseurs, alors qu'Athènes doit lever 10 milliards d'euros le mois prochain. Le secteur financier pourrait être surveillé, alors que l'instauration d'une nouvelle taxe bancaire est en discussion au FMI.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay note la formation d'un grand corps noir particulier nommé marubozu d'une hauteur de 64 points. Les cours ont ouvert au plus haut pour clôturer au plus bas de la séance, dans le même temps la belle bougie blanche constituée mardi a été avalée. Ces différents éléments sont plutôt négatifs, ils montrent la forte volatilité du CAC 40 depuis l'annonce vendredi dernier des poursuites de la SEC envers la banque d'affaires américaine Goldman Sachs. Les opérateurs restent nerveux et le marché ne parvient pas à trouver de sens. Pour les heures à venir, le bureau d'études DayByDay maintient son avis neutre entre les seuils de 4038 et 3940 points.
Les valeurs à suivre
CARBONE LORRAINE
Carbone Lorraine a réalisé un chiffre d'affaires au premier trimestre 2010 en hausse de 2% à 162 millions d'euros. Le pôle Systèmes et Matériaux Avancés accuse un niveau de ventes de 70 millions d'euros, en recul de 3% par rapport au premier trimestre 2009. A contrario, la branche Systèmes et Composants Electriques a enregistré une croissance de 3% à 92 millions d'euros. Par ailleurs, l'activité vers les industries de process montrent des signes sensibles de reprise. Le trimestre est également marqué par un niveau élevé de ventes d'équipements destinés au dessalement de l'eau de mer.
PEUGEOT
PSA Peugeot Citroên est plus optimiste sur son résultat opérationnel courant pour le premier semestre. Il prévoit maintenant un « résultat opérationnel courant largement positif pour le groupe et positif pour sa division automobile ». Sur les trois premiers mois de l'année, le constructeur automobile a réalisé un chiffre d'affaires de 13,986 milliards d'euros, en progression de 27,5% (+22,8% à périmètre constants). Le consensus Reuters s'élevait à 13,09 milliards d'euros. Sa division automobile a enregistré une progression des ventes de 22,4% à 10,619 milliards.
SCHNEIDER ELECTRIC
Schneider Electric a publié un chiffre d'affaires de 3,910 milliards d'euros au premier trimestre 2010, en hausse de 2,3%, à périmètre et taux de change courants. Les analystes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur un chiffre d'affaires de 3,776 milliards d'euros. La croissance organique s'est par ailleurs établie à +2,3%. Ces bons résultats sont notamment tirés par un rebond des activités Industry (+19%) et IT (+6%). Power (-2,7%) et Buildings (-3,6%) sont encore affectés par la faiblesse du marché non résidentiel dans les pays matures.
VALLOUREC
Vallourec a signé un accord pour l'acquisition de 100 % de Serimax, spécialiste des solutions de soudage intégrées pour les conduites offshore. Cette acquisition de 150 millions d'euros vient compléter les activités de Vallourec dans le domaine des tubes de conduites offshore, qui représente aujourd'hui environ 10 % du chiffre d'affaires réalisé par le groupe sur les marchés du pétrole et du gaz.
Les chiffres macroéconomiques
8h45
Consommation des ménages en produits manufacturés pour le mois de mars / FRANCE
10h00
Indice IFO du climat des affaires pour le mois d'avril / ALLEMAGNE
11h00
Commandes à l'industrie pour le mois de février / ZONE EURO
14h30
Commandes de bien durables pour le mois de mars / ETATS-UNIS
16h00
Ventes de logements neufs pour le mois de mars / ETATS-UNIS
Hier à Paris
Les marchés européens ont fini en baisse, empoisonnés par le risque souverain grec. Le rendement des emprunts d'Etat à 10 ans d'Athènes a en effet dépassé 8%. Résultat, les Bourses des pays de la périphérie ont souffert ; l'Ibex espagnol a cédé près de 2% et l'indice grec 1,3%. Le secteur bancaire a également été attaqué. A Paris, Peugeot a résisté grâce au relèvement de ses prévisions pour le premier semestre et Bic s'est envolé en raison de ses résultats du premier trimestre. L'indice CAC 40 a clôturé en recul de 1,22% à 3977,67 points et le FTSE 100 a cédé 0,78% à 2318,86 points.
Hier à Wall Street
Les marchés américains ont terminé en ordre dispersé mercredi, après une journée mouvementée. Les investisseurs ont été partagés entre les bons résultats d'entreprises publiés hier d'une part, et les craintes sur les secteurs de la santé et de la banque d'autre part. Les investisseurs s'inquiètent de l'impact de la réforme de la santé du président Obama ainsi que de l'impôt qui pourrait être mise en place pour taxer les banques. Le Dow Jones a grappillé 0,07% à 11 124,92 points et le Nasdaq s'est accordé 0,17% à 2 504,61 points. En revanche, le S&P 500 s'est effrité de 0,10% à 1 205,93 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Indice de la Fed de Philadelphie : il s'agit de l'un des premiers indices d'activité régionale publiés chaque mois pour le secteur manufacturier. Un indice supérieur à 0 signale une expansion du secteur et inversement. Son intérêt pour les investisseurs est relativement limité en raison de sa forte volatilité.
Le secteur manufacturier de la région de Philadelphie est relativement similaire à celui de l'ensemble des Etats-Unis. 250 entreprises sont interrogées sur leur activité actuelle (emploi, commandes, livraisons,...) et sur leurs perspectives à six mois.
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
Tier 1 / Tier 2 : Depuis 1988, on distingue pour les banques deux grandes catégories de fonds propres, le tier 1 et tier 2, classés en fonction du type de risque qu'ils peuvent compenser pour calculer le ratio de solvabilité de la banque. Le tier 1 concerne les fonds propres dits de base, (actions ordinaires et certificats d'investissement, intérêts minoritaires.), le tier 2 désignant les fonds propres complémentaires (plus values latentes, provisions, titres participatifs.). Il existe également un tier 3, pour les fonds propres de troisième catégorie, qui couvrent les risques de marché. La définition généralement acceptée est celle du Comité de Bâle pour la surveillance bancaire, institution créée par les différentes banques centrales dans le dessein d'harmoniser les méthodes d'analyse et d'internationaliser les normes bancaires.
Balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.
Indice ZEW : L'indice ZEW, qui porte le nom du centre allemand pour la recherche sur l'économie européenne, mesure les anticipations des analystes et des investisseurs institutionnels quant à l'évolution de l'économie allemande. C'est un indicateur avancé de la confiance des investisseurs européens.
Balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.