Les marchés américains ont terminé en ordre dispersé mercredi, après une journée mouvementée. Les investisseurs ont été partagés entre les bons résultats d'entreprises publiés hier d'une part, et les craintes sur les secteurs de la santé et de la banque d'autre part. Les investisseurs s'inquiètent de l'impact de la réforme de la santé du président Obama ainsi que de l'impôt qui pourrait être mise en place pour taxer les banques. Le Dow Jones a grappillé 0,07% à 11 124,92 points et le Nasdaq s'est accordé 0,17% à 2 504,61 points. En revanche, le S&P 500 s'est effrité de 0,10% à 1 205,93 points.
Apple (+ 5,98% à 259,22 dollars) continue de défier les lois de l'apesanteur tant en Bourse, où il a inscrit un nouveau plus haut historique à 260,25 dollars, qu'au niveau opérationnel. La firme à la pomme a affiché un nouveau trimestre record, hors période de fêtes de fin d'année, grâce au succès qui ne se dément pas de l'iPhone. 8,75 millions d'exemplaires ont été écoulés, ce qui représente une hausse de 131%. L'iPhone a bénéficié de l'arrêt des contrats d'exclusivité hors des Etats-Unis et de sa commercialisation dans plus de pays.
Les chiffres économiques du jour
Aux Etats-Unis, les réserves de pétrole brut ont progressé de 1,9 million de barils la semaine dernière à 355,9 millions. Cette hausse n'était pas anticipée par les analystes, qui attendaient un recul de 300 000 barils. Les stocks d'essence ont cr- de 3,6 millions de barils à 224,9 millions contre une hausse attendue de 400 000 barils. Les stocks de produits distillés, qui incluent le fioul domestique, ont enregistré une progression de 2,1 millions de barils à 148,9 millions. Le marché attendait une hausse de 800 000 barils seulement.
Les valeurs à suivre aujourd'hui
ABBOTT
Abbott Laboratories a publié mercredi un bénéfice net trimestriel en chute de 30% malgré des ventes robustes. Le groupe pharmaceutique a été pénalisé par une base de comparaison défavorable liée à un produit exceptionnel au premier trimestriel 2009. Le groupe de Chicago a réalisé au premier trimestre 2010 un bénéfice net de 1 milliard de dollars, ou 54 cents par action. Hors éléments exceptionnels, le BPA ressort à 81 cents pour un chiffre d'affaires en hausse de 15% à 7,7 milliards de dollars, soutenu par les ventes de son blockbuster, l'anti-inflammatoire Humira.
ALTRIA
Le fabricant de Marlboro Altria a publié mercredi un bénéfice net en hausse de 38%, soutenu par des acquisitions dans le secteur de la cigarette et du vin, des hausses des prix et des réductions de coûts. Le rival de Philip Morris a confirmé ses perspectives annuelles mais annoncé que le deuxième trimestre serait plus difficile. Sur les trois premiers mois de l'année, le bénéfice net s'est établi à 813 millions de dollars, ou 39 cents par action. Hors exceptionnels, il ressort à 42 cents, au-dessus du consensus Reuters de 40 cents. Hors taxes, le chiffre d'affaires affiche une hausse de 2%.
AT&T
AT&T a publié mercredi un bénéfice net trimestriel en repli de 21%, pénalisé par des charges liées à la réforme de l'assurance-santé aux Etats-Unis. L'opérateur télécoms a dégagé sur les trois premiers mois de l'exercice 2010 un bénéfice net de 2,48 milliards de dollars, ou 42 cents par action. Ce chiffre intègre une charge de 995 millions de dollars pour l'assurance santé. Hors éléments exceptionnels, le BPA ressort à 59 cents, supérieur au consensus Thomson-Reuters de 54 cents. Le chiffre d'affaires est stable à 30,6 milliards, contre un consensus de 30,7 milliards.
BOEING
Boeing a publié mercredi des résultats trimestriels en baisse mais supérieurs aux attentes. Le groupe aéronautique a confirmé qu'il livrerait ces premiers 787 d'ici la fin de l'année. Sur les trois premiers mois de 2010, Boeing a réalisé un bénéfice net en repli de 15% à 519 millions de dollars, ou 70 cents par action. Les analystes interrogés par Thomson-Reuters tablaient en moyenne sur un BPA de 63 cents. Le chiffre d'affaires a reculé de 8% à 15,2 milliards de dollars, en ligne avec les attentes. Le rival d'Airbus a confirmé son objectif de BPA 2010 compris entre 3,50 et 3,80 dollars.
FREEPORT-MCMORAN
Le groupe minier américain Freeport-McMoRan a annoncé mercredi des résultats trimestriels en forte hausse, soutenus par le rebond des matières premières, et notamment de l'argent et de l'or. Sur les trois premiers mois de l'année, le groupe a réalisé un bénéfice net de 897 millions de dollars, ou 2 dollars par action, contre seulement 43 millions de dollars, ou 11 cents par action un an plus tôt. Le chiffre d'affaires a pratiquement doublé à 4,36 milliards de dollars contre 2,6 milliards il y a un an. Le groupe minier anticipe au second semestre des ventes en volumes supérieures au premier.
JUNIPER NETWORKS
Le spécialiste des équipements de réseaux Juniper Networks a dévoilé des résultats supérieurs aux attentes au quatrième trimestre. Le groupe a dégagé un bénéfice net de 163 millions de dollars, soit 30 cents par action, à comparer avec une perte nette de 4,5 millions de dollars, soit 1 cent par action un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action s'est élevé à 27 cents, soit 1 cent de plus que le consensus Thomson Reuters. Le chiffre d'affaires a progressé de 19% à 912,6 millions de dollars, dépassant également les attentes de Wall Street de 906 millions de dollars.
MCDONALD'S
Le numéro un mondial de la restauration rapide, McDonald's a dévoilé des résultats supérieurs aux attentes au premier trimestre. Sur cette période, le groupe a enregistré une hausse de 11% de son bénéfice net à 1,09 milliard de dollars soit 1 dollar par action. Les analystes interrogés par Thomson Reuters visaient en moyenne un bénéfice par action de 96 cents. Son chiffre d'affaires a augmenté de 10% à 5,61 milliards de dollars. Wall Street attendait 5,52 milliards de dollars.
MORGAN STANLEY
Morgan Stanley a publié un bénéfice de 1,4 milliard de dollars au premier trimestre, soit 99 cents par action. L'an passé, la banque new-yorkaise avait enregistré une perte de 578 millions de dollars, soit 57 cents par action, sur la même période. Les bénéfices sur opérations poursuivies se sont élevés à 1,03 dollar par action là où les analystes attendaient en moyenne un chiffre de 57 cents. Le produit net bancaire s'est élevé à 9,1 milliards de dollars. Les performances meilleures que prévu de l'établissement s'expliquent par de bonnes performances de trading.
UNITED TECHNOLOGIES
Le conglomérat industriel United Technologies a publié mercredi un bénéfice net trimestriel en hausse de 20%, soutenu par ses mesures d'économies. Le géant américain a relevé sa prévision de bénéfice 2010 de 4,40 dollars par action à 4,50 dollars. Le propriétaire des ascenseurs Otis a réalisé sur les trois premiers de l'exercice 2010 un bénéfice net de 866 millions de dollars, ou 93 cents par action. Les analystes interrogés par Thomson-Reuters tablaient en moyenne sur un BPA de 90 cents. Le chiffre d'affaires est ressorti à 12,1 milliards de dollars contre un consensus de 12,26 milliards.
WELLS FARGO
Wells Fargo a publié un bénéfice net de 2,55 milliards de dollars, soit 45 cents par action, au titre du premier trimestre. L'an passé, le groupe avait fait mieux, avec un bénéfice de 3,05 milliards de dollars, soit 56 cents par action. La banque a toutefois dépassé les attentes du consensus, qui donnait un bénéfice de 42 cents par action au premier trimestre. Wells Fargo a précisé que le ratio de capital Tier 1 est ressorti à 10% contre 9,3% fin décembre.
YAHOO !
Yahoo! a dévoilé un résultat supérieur aux attentes au premier trimestre, mais un chiffre d'affaires décevant. La firme internet a enregistré un bénéfice net de 310 millions de dollars, soit 22 cents par action, contre 118 millions de dollars, ou 8 cents par action, un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels - cession de Zimbra et impact du partenariat avec Microsoft - le bénéfice par action s'est élevé à 15 cents, soit 6 cents de plus que le consensus Thomson Reuters. Le chiffre d'affaires a augmenté de 1% à 1,597 milliard de dollars.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
tier 1 / tier 2 : Depuis 1988, on distingue pour les banques deux grandes catégories de fonds propres, le tier 1 et tier 2, classés en fonction du type de risque qu'ils peuvent compenser pour calculer le ratio de solvabilité de la banque. Le tier 1 concerne les fonds propres dits de base, (actions ordinaires et certificats d'investissement, intérêts minoritaires.), le tier 2 désignant les fonds propres complémentaires (plus values latentes, provisions, titres participatifs.). Il existe également un tier 3, pour les fonds propres de troisième catégorie, qui couvrent les risques de marché. La définition généralement acceptée est celle du Comité de Bâle pour la surveillance bancaire, institution créée par les différentes banques centrales dans le dessein d'harmoniser les méthodes d'analyse et d'internationaliser les normes bancaires.
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
indice de la fed de philadelphie : il s'agit de l'un des premiers indices d'activité régionale publiés chaque mois pour le secteur manufacturier. Un indice supérieur à 0 signale une expansion du secteur et inversement. Son intérêt pour les investisseurs est relativement limité en raison de sa forte volatilité.
Le secteur manufacturier de la région de Philadelphie est relativement similaire à celui de l'ensemble des Etats-Unis. 250 entreprises sont interrogées sur leur activité actuelle (emploi, commandes, livraisons,...) et sur leurs perspectives à six mois.