Les marchés actions américains évoluent en légère hausse après deux heures de cotation sous l'impulsion du secteur de l'énergie. Celui-ci bénéficie du rebond des cours de l'or noir. En revanche, le mauvais accueil réservé aux performances trimestrielles de deux groupes aussi emblématiques dans leur secteur d'activité qu'IBM et Coca-Cola limite les gains. Goldman Sachs recule également malgré le quasi-doublement de ses bénéfices. Peu avant 17h30, l'indice Dow Jones gagne 0,22% à 11116,84 points et le nasdaq composite 0,50% à 2492,46 points.
Goldman Sachs recule 1,16% à 161,42 dollars. Le titre suit un parcours erratique en début de séance, les investisseurs étant partagé entre les résultats trimestriels nettement supérieurs aux anticipations dévoilés par la banque américaine et les accusations de fraude qui pèsent sur l'établissement. Sur les trois premiers mois de l'année, le bénéfice net a été pratiquement multiplié par deux à 3,29 milliards de dollars, soit 5,59 dollars par action.
Les chiffres macroéconomiques
Aucune statistique d'importance n'est attendue.
Les valeurs à suivre
AIG
L'assureur AIG (American International Group) pourrait poursuivre Goldman Sachs selon les informations du Financial Times. En fin de semaine dernière, la sec (securities and exchange commission) a ouvert une enquête sur la banque américaine concernant une fraude présumée sur les CDO (collateralized debt obligations). La plainte d'AIG porterait sur des pertes sur des contrats destinés à assurer six milliards de dollars de produits adossés à des créances immobilières, précise le Financial Times.
COCA-COLA
Coca-Cola a dévoilé un bénéfice net supérieur aux attentes au premier trimestre, mais des ventes inférieures. Sur cette période, le numéro un mondial des sodas a réalisé un bénéfice net en hausse de 20% à 1,61 milliard de dollars, soit 69 cents par action. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action a atteint 80 cents, soit 5 cents de plus que le consensus Thomson Reuters. Le chiffre d'affaires s'est élevé à 7,525 milliards de dollars, en progression de 5%. Wall Street anticipait 7,72 milliards de dollars.
IBM
IBM a réalisé des résultats supérieurs aux attentes au premier trimestre et relevé une nouvelle fois ses prévisions pour le nouvel exercice. Le géant de l'informatique a réalisé un bénéfice net en hausse de 13% à 2,6 milliards de dollars, soit 1,97 dollar par action, soit 4 cents de mieux que le consensus Thomson Reuters. Le chiffre d'affaires a progressé de 5% à 22,9 milliards de dollars. Il est cependant stable hors effets de change.
JOHNSON & JOHNSON
Johnson & Johnson a publié des résultats trimestriels en hausse et supérieurs aux attentes. Le plus grand fabricant de produits de santé et d'hygiène a réalisé un bénéfice net en progression de 29% à 4,53 milliards de dollars, ou 1,62 dollar par action grâce à gain de 910 millions de dollars lié à un litige. Hors ce gain, le bénéfice net affiche une progression de 3,1% à 3,6 milliards de dollars, ou 1,29 dollar. Le chiffre d'affaires a grimpé de 4% à 15,63 milliards de dollars. Les analystes interrogés par Thomson-Reuters tablaient sur un BPA de 1,27 dollar et des ventes de 15,6 milliards.
OMNICOM
Le groupe américain de communication Omnicom a dévoilé des résultats trimestriels supérieurs aux attentes. Sur les trois premiers mois de l'année, le concurrent de Publicis a réalisé un bénéfice net en recul de 0,7% à 163,4 millions de dollars, soit 52 cents par action. Le consensus Thomson Reuters a été dépassé de deux cents par action. Dans le même temps, le revenu a progressé de 6,3% à 2,92 milliards de dollars, ce qui est mieux que la prévision moyenne de Wall Street de 2,74 milliards de dollars.
PROCTER & GAMBLE
Le géant américain de produits ménagers Procter & Gamble a annoncé lundi soir une hausse de près de 10% de son dividende trimestriel. Le fabricant de détergents et de couches Pampers a décidé de porter son dividende de 44 cents à 48 cents par action, soit une hausse de 9,5%. Le prochain dividende sera versé le 17 mai prochain aux actionnaires à la date du 30 avril.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
indice de la fed de philadelphie : il s'agit de l'un des premiers indices d'activité régionale publiés chaque mois pour le secteur manufacturier. Un indice supérieur à 0 signale une expansion du secteur et inversement. Son intérêt pour les investisseurs est relativement limité en raison de sa forte volatilité.
Le secteur manufacturier de la région de Philadelphie est relativement similaire à celui de l'ensemble des Etats-Unis. 250 entreprises sont interrogées sur leur activité actuelle (emploi, commandes, livraisons,...) et sur leurs perspectives à six mois.
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
augmentation de capital : Action qui consiste à augmenter le capital social d'une entreprise en émettant de nouvelles actions. Généralement utilisée en dernier recours pour assurer le financement de l'entreprise (après l'autofinancement et l'endettement). Ce type d'opération est dilutif à court terme pour l'actionnaire.
La société propose généralement aux anciens actionnaires de souscrire de nouveaux titres un prix en principe inférieur au dernier cours de bourse.