Les marchés européens affichent une légère baisse à la mi-séance alors que la saison des résultats trimestriels débute cette semaine. Après des résultats mitigés pour l'américain Alcoa, marqués par un chiffre d'affaires décevant, les investisseurs privilégient une posture prudente. A Paris, LVMH se distingue après la publication de ses ventes trimestrielles supérieures aux attentes. De son côté, Euler Hermes est porté par un relèvement d'objectif de cours de Cheuvreux. Peu avant 12h30, le CAC 40 cède 0,24% à 4 040,85 points tandis que l'Eurotop 100 perd 0,23% à 12 329,65 points.
Telecom Italia (+2,74% à 1,123 euro) affiche la plus forte hausse de l'indice de référence de la Bourse de Milan, le MIB 20, après avoir réduit ses prévisions de croissance dans des proportions plus faibles que prévu. L'opérateur télécoms italien table désormais sur une croissance annuelle moyenne comprise d'1% entre 2010 et 2012, contre 2% auparavant. Il prévoit également d'atteindre un ebitda de 12 milliards d'euros à la fin de cette période. Cette année, Telecom Italia vise une croissance organique comprise entre -2% et -3%.
LVMH (+ 2,38% à 90,86 euros) affiche l'une des plus fortes progressions du CAC 40, soutenu par la publication d'une croissance organique largement supérieure aux attentes au première trimestre. Elle s'est élevée à 13%, là où les analystes interrogés par Reuters anticipaient seulement 7%. Le numéro un mondial du luxe a bénéficié d'une base de comparaison favorable, mais plus intéressant, d'un arrêt du déstockage dans plusieurs de ses divisions ainsi que de la reprise de la demande finale.
Euler Hermes connaît l'une des plus fortes hausses des valeurs éligibles au srd avec une progression de 3,71% à 62,12 euros. Cheuvreux a relevé son objectif de cours sur la valeur de 66 à 80 euros avec une recommandation inchangée à Surperformance, apprend-on de source de marché. L'analyste a revu à la hausse ses prévisions de résultats sur la valeur.
Les chiffres macroéconomiques
Le déficit des paiements courants de la France est ressorti à 3,6 milliards d'euros au mois de février selon la première estimation de la Banque de France. Le mois précédent, ce chiffre s'était élevé à 4,0 milliards.
L'indice des prix à la consommation a progressé de 0,5% au mois de mars en France après une augmentation de 0,6 % au mois de février, a annoncé l'Insee. Il a augmenté de 1,6% sur un an. L'indice IPCH, qui permet une comparaison avec les autres pays européens, a progressé de 0,5% sur un mois et de 1,7% sur un an. Les économistes interrogés par Reuters anticipaient une hausse de 0,4% de l'indice IPCH entre février et mars.
Les investisseurs prendront connaissance des indices des prix des importations pour le mois de mars aux Etats-Unis à 14h30.
La balance commerciale pour le mois de février sera dévoilée à la même heure.
A la mi-séance, l'euro cote 1,3571 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.