Les marchés actions européens ont clôturé en léger recul mardi après une séance marquée par l'incertitude. La publication hier de résultats mitigés pour le géant américain de l'aluminium Alcoa a semé le trouble chez les investisseurs, alors que débute la saison de publication des résultats. Côté valeurs, Euler Hermes s'est distingué à Paris grâce à un relèvement de recommandation. LVMH a par ailleurs été bien orienté suite à la publication de son chiffre d'affaires trimestriel. Le CAC 40 a reculé de 0,46% à 4 031,99 points tandis que l'Eurotop 100 a perdu 0,24% à 2 329,25 points.
Telecom Italia (+1,65% à 1,111 euro) a affiché la plus forte hausse de l'indice de référence de la Bourse de Milan, le MIB 20, après avoir réduit ses prévisions de croissance dans des proportions plus faibles que prévu. L'opérateur télécoms italien table désormais sur une croissance annuelle moyenne comprise d'1% entre 2010 et 2012, contre 2% auparavant. Il prévoit également d'atteindre un ebitda de 12 milliards d'euros à la fin de cette période. Cette année, Telecom Italia vise une croissance organique comprise entre -2% et -3%.
LVMH (+ 1,45% à 90,05 euros) a connu l'une des plus fortes progressions du CAC 40, soutenu par la publication d'une croissance organique largement supérieure aux attentes au première trimestre. Elle s'est élevée à 13%, là où les analystes interrogés par Reuters anticipaient seulement 7%. Le numéro un mondial du luxe a bénéficié d'une base de comparaison favorable, mais plus intéressant, d'un arrêt du déstockage dans plusieurs de ses divisions ainsi que de la reprise de la demande finale.
Le titre Euler Hermes a enregistré une hausse de 3,41% à 61,94 euros, soit la plus forte progression des valeurs éligibles au marché SRD. La valeur a profité d'une note de broker publiée aujourd'hui. Cheuvreux a en effet relevé son objectif de cours sur l'assureur de 66 à 80 euros avec une recommandation inchangée à Surperformance, selon une source de marché. L'analyste a revu à la hausse ses prévisions de résultats sur la valeur à l'approche des résultats trimestriels du groupe, qui seront publiés le 7 mai prochain.
Les chiffres macroéconomiques
Le déficit des paiements courants de la France est ressorti à 3,6 milliards d'euros au mois de février selon la première estimation de la Banque de France. Le mois précédent, ce chiffre s'était élevé à 4,0 milliards.
L'indice des prix à la consommation a progressé de 0,5% au mois de mars en France après une augmentation de 0,6 % au mois de février, a annoncé l'Insee. Il a augmenté de 1,6% sur un an. L'indice IPCH, qui permet une comparaison avec les autres pays européens, a progressé de 0,5% sur un mois et de 1,7% sur un an. Les économistes interrogés par Reuters anticipaient une hausse de 0,4% de l'indice IPCH entre février et mars.
Les prix des importations ont progressé de 0,7% en mars aux Etats-Unis. Les économistes interrogés par Reuters anticipaient une augmentation de 0,9%.
Le déficit commercial des Etats-Unis s'est creusé à 39,70 milliards de dollars au mois de février contre 37,3 milliards en janvier selon les chiffres communiqués par le gouvernement. Les analystes tablaient sur un chiffre de 38,50 milliards.
A la clôture, l'euro cote 1,3572 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.