Les marchés européens ont fini dans le rouge après avoir retrouvé hier leurs niveaux de la rentrée 2008. Les indices ont notamment été pénalisés par la baisse des valeurs liées aux matières premières, comme les mines et les pétrolières. Par ailleurs, les banques ont continué d'être affectées par les inquiétudes à propos de la situation financière de la Grèce. A Paris, Renault a fait l'objet de prises de bénéfices après avoir officialisé son alliance avec Daimler. L'indice CAC 40 a clôturé en repli de 0,67% à 4026,97 points et le FTSE Eurotop 100 a perdu 0,17% à 2327,93 points.
En Europe, Nokia (+ 0,69% à 11,69 euros) a échappé à la baisse. Le titre de l'équipementier télécoms est soutenu par le relèvement de la recommandation d'UBS de Neutre à Acheter. L'objectif de cours a été rehaussé de 10,50 euros à 14,50 euros. Le bureau d'études estime que Nokia est bien placé pour bénéficier de la croissance du marché des smartphones, même s'il reconnaît que le groupe fait face à des défis dans le haut de gamme. Il fait référence en particulier à la fidélité des propriétaires d'iPhone.
Renault, Nissan et Daimler ont officialisé leur alliance. Le constructeur allemand, qui pèse deux fois plus lourd que ses homologues français et japonais en termes de capitalisation boursière, prendra une participation de 3,1% dans chacun des deux. De leur côté, Renault et Nissan détiendront chacun 1,55% de Daimler. A la Bourse de Paris, Renault a perdu 1% à 36,50 euros, pénalisé par des prises de bénéfices. L'action a bondi de 6,3% lors des deux séances précédentes, soutenue par l'annonce imminente du rapprochement finalement dévoilé ce matin.
LVMH (- 2,11% à 86,48 euros) a affiché l'une des plus fortes baisses de l'indice CAC 40, pénalisé par la dégradation de l'opinion de Credit Suisse de Surperformance à Neutre. L'objectif de cours a été rehaussé de 85 euros à 89 euros. Le bureau d'études estime que le flux de bonnes nouvelles sectorielles est désormais largement intégré dans les cours tandis que le potentiel de révision à la hausse du consensus est pour l'instant limité.
Les chiffres macroéconomiques
Le PIB de la zone euro est resté stable au quatrième trimestre, a annoncé Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne. L'estimation précédente faisait état d'une hausse de 0,1%. Il a reculé de 2,2% sur un an, à comparer avec une précédente estimation de -2,1%.
L'indice des prix à la production industrielle a augmenté de 0,1% dans la zone euro en février 2010 par rapport à janvier 2010. En janvier, les prix avaient cr- de 0,7%. En février 2010 comparé à février 2009, les prix à la production industrielle ont baissé de 0,5%.
Les commandes à l'industrie allemande sont restées stables en février par rapport à janvier. Les économistes interrogés par Thomson Reuters anticipaient en moyenne un recul de 0,7%.
A la clôture, l'euro cote 1,3350 face au billet.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.