Les marchés européens sont toujours orientés à la hausse, portés notamment par le cours des matières premières. A Paris, Lafarge figure enregistre la plus forte hausse du CAC 40. Selon le site internet Wansquare, la famille Sawiris a pris des options d'achat sur 2,1% du capital du groupe. En revanche, EADS est pénalisé suite à un article de l'hebdomadaire Barron's. Peu avant 12h30, le CAC 40 gagnait 0,56% à 4 056,84 points. L'indice parisien se rapproche de son plus haut 2010 à 4 088,18 points. Dans le même temps, l'Euro Stoxx 50 s'apprécie de 0,45% à 2 991,98 points.
En hausse de 2,31% à 36,32 euros, Renault est soutenu par l'annonce imminente de son partenariat stratégique avec le constructeur allemand Daimler qui contrôle les marques Mercedes-Benz et Smart. Focalisé sur les programmes de petites voitures et les moteurs, le rapprochement sera entériné par des prises de participations croisées de 3% entre Renault son partenaire historique Nissan et Daimler. L'enjeu d'une telle union : la réalisation d'économies d'échelle après les très lourdes pertes essuyées l'an dernier de part et d'autre.
Dans son édition datée du 5 avril, le magazine américain Barron's a mis ses lecteurs en garde contre les risques qui pèsent sur l'action d'EADS (- 0,13% à 15,225 euros), maison mère de l'avionneur Airbus, évoquant les retards, la hausse des coûts, la baisse de la demande et la question de la protection des emplois de ses salariés, a rapporté l'agence Reuters. "Si la rentabilité et les commandes nouvelles ne s'améliorent pas, l'atterrissage risque d'être difficile", a déclaré Barron's.
Total (+ 1,95% à 44,49 euros) a été mis en examen en début d'année pour corruption ainsi que complicité et recel de trafic d'influence dans le programme Pétrole contre nourriture en Irak mis en place en 1997. En utilisant une caisse noire, la compagnie française aurait versé des commissions occultes à des responsables irakiens pour accéder au pétrole, dont la vente était autorisée uniquement dans le cadre du programme. Total conteste formellement cette version. Plusieurs dirigeants du groupe ont été mis en examen depuis 2006 dans ce dossier mais c'est désormais au tour du groupe lui même d'être soupçonné directement.
Les chiffres macroéconomiques
Le compte rendu de politique monétaire de la Fed du 16 mars est attendu à 20h aux Etats-Unis.
A la mi-séance, l'euro cote 1,3417 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.