Les marchés européens ont conservé leurs gains à la clôture mardi, après une séance globalement bien orientée. Le repli de Wall Street à l'ouverture a semé le trouble parmi les investisseurs, mais les principaux indices ont retrouvé le chemin de la hausse, portés notamment par les cours des matières premières. Côté valeurs, Eramet a été très recherché après une note favorable d'Exane BNP Paribas. De son côté, Euler Hermes a profité d'une note positive de HSBC. A la clôture, le CAC 40 gagnait 0,49% à 4 053,94 points et l'Eurotop 100 s'accordait 0,72% à 2 331,78 points.
Le titre SAS a reculé de 0,73% à 2,73 couronnes suédoises après l'annonce du lancement d'une augmentation de capital de cinq milliards de couronnes (518 millions d'euros). Cette opération se fera au prix de 0,67 couronne, soit une forte décote par rapport au cours actuel, et sera proposée aux actionnaires du groupe. Ces derniers recevront trois droits préférentiels de souscription par action détenue. La période de souscription s'étendra entre le 15 et le 29 avril 2010, précise la compagnie aérienne scandinave dans un communiqué.
En hausse de 3,86% à 36,87 euros, Renault a été soutenu par l'annonce imminente de son partenariat stratégique avec le constructeur allemand Daimler qui contrôle les marques Mercedes-Benz et Smart. Focalisé sur les programmes de petites voitures et les moteurs, le rapprochement sera entériné par des prises de participations croisées de 3% entre Renault son partenaire historique Nissan et Daimler. L'enjeu d'une telle union : la réalisation d'économies d'échelle après les très lourdes pertes essuyées l'an dernier de part et d'autre.
Eramet a flambé de 7,05% à 286,10 euros, soutenu par Exane BNP Paribas. Selon une source de marché, le courtier a relevé son opinion sur le titre du groupe minier français de Sous-performance à Neutre et relevé son objectif de cours de 49% à 260 euros. Le broker fonde ses décisions sur la hausse attendue de la demande en manganèse liée à la reprise de la demande d'acier constatée au deuxième trimestre. Dans ce cadre, le bureau d'études mise sur une hausse des prix au comptant de ce métal de base utilisé dans la fabrication de l'acier.
Les chiffres macroéconomiques
Le compte rendu de politique monétaire de la Fed du 16 mars est attendu à 20h aux Etats-Unis.
A la clôture, l'euro cote 1,3376 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.