Les bourses européennes débutent le deuxième trimestre en fanfare, avec une forte hausse des indices. L'accélération de la croissance du secteur manufacturier en Chine et en Europe rassure les investisseurs, confirmant la thèse d'une reprise économique mondiale solide. Les investisseurs attendent par ailleurs cet après-midi la publication des inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis ainsi que l'indice des directeurs d'achat dans le secteur manufacturier. A la mi-séance, le CAC 40 gagne 1,17% à 4 020,49 points tandis que l'Eurotop 100 progresse de 1,36% à 2 310,77 points.
En hausse de 5,14% à 11,35 euros, Manitou signe la deuxième plus forte performance du SRD derrière Sperian (+15%), soutenu par des perspectives encourageantes. Le spécialiste des chariots tout terrain a pourtant accusé de fortes pertes l'an dernier. "2009 a été une année sans précédent avec un chiffre d'affaires divisé par deux et une production industrielle divisée par quatre", a commenté le directeur général du groupe Jean-Christophe Giroux, cité dans le communiqué.
Club Méditerranée connaît également l'une des plus fortes hausses des valeurs éligibles au service à règlement différé. Le titre progresse de 3,34% à 14,07 euros, porté par un relèvement de recommandation. Selon une source de marché, Natixis conseille désormais d'Acheter la valeur, contre un précédent conseil à Accumuler. L'objectif de cours n'a pas été dévoilé. En franchissant à la hausse le seuil des 14 euros, Club Med se rapproche de son plus haut annuel, qui se situe à 14,255 euros.
Michelin se dégonfle de 1,15% à 53,93 euros, affichant l'une des rares baisses de l'indice CAC 40. Le fabricant de pneumatiques est lesté par la dégradation de la recommandation de Deutsche Bank d'Acheter à Conserver, avec un objectif de cours réduit de 67 euros à 59 euros. Le bureau d'études estime que la hausse des cours des matières premières, et en particulier du caoutchouc naturel, a été trop forte et trop rapide pour être entièrement répercutée aux clients la même année.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice des directeurs d'achat (PMI) dans le secteur manufacturier est ressorti à 56,6 au mois de mars après 53,2 en janvier en zone euro. Il s'agit d'un plus haut de 40 mois. L'estimation flash donnait cet indice à 56,3.
Les inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis sont attendues à 14h30.
L'indice des directeurs d'achat dans le secteur manufacturier pour le mois de mars aux USA sera publié à 16h.
Les dépenses de construction pour le mois février aux Etats-Unis seront publiées à 16h.
A la mi-séance, l'euro cote 1,3502 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.