Apparu au Japon au début des années 90, le phénomène des Lohas est né essentiellement de la reconversion du mode de vie ultra-consumériste et nocif pour le développement personnel. Fast-food, junk-food, productivisme effréné, isolation… les préceptes du développement durable ont fait prendre conscience que la corde se consumait par les deux bouts.
La nature à bout de souffle, l’érosion de la biodiversité, l’ère de la course (au profit mais aussi contre le temps) n’ont pas tardé à en motiver certains. On avait oublié l’essentiel pour se concentrer sur le superflu.
Planète bien protégée commence toujours par… soi !
Lohas, que l’on peut donc traduire par "des modes de vie sains et durables", représentent ces irréductibles créatifs que la vie transcende. La préservation de la planète, certes, mais pas à n’importe quel prix. S’ils défendent le développement durable, c’est aussi, et surtout, par souci de développement… personnel ! Peu importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse ? Cette maxime pourrait très bien s’appliquer aux Lohas, peu importe la motivation, pourvu que le résultat soit le même. Si c’est bon pour la planète, peu importe ce qui a mû les Lohas ! Ce mode de vie, cette mutation profonde de la société, a traversé les océans pour migrer aux Etats-Unis mais aussi en Europe.
Les Japonais, les Américains et les Allemands en sont très friands. Non pas parce qu’ils aiment être catégorisés (au contraire des Français, qui refusent d’être considérés comme des Bobos), mais bien parce que le réchauffement climatique et le catastrophisme qui en a résulté leur a fait réaliser l’essentiel : rien ne sert de courir… si l’on n’est pas en bonne santé !
Consommer autant, mais mieux !
Au Japon, la macrobiotique a déferlé sur l’alimentation. Les supermarchés bios ont pullulé, tout comme les cours pour apprendre à cuisiner "macrobiotiquement correct". Très soucieux de leur bien-être, les Japonais n’ont pas hésité. Aux Etats-Unis, le phénomène est moins évident. Les préoccupations environnementales des Américains ne sont que très récentes. Et pourtant, il se murmure que près de 30 % d’entre eux pourraient être des Lohas.
Ni militants, ni activistes, ces adeptes du développement durable ne le sont que parce qu’ils ont conscience que leur bien-être est intimement lié à la protection de l’environnement. S’ils ne consomment pas moins, ils se contentent de consommer mieux. Commerce équitable, produits sains, respectueux de l’environnement et de la santé, alimentation biologique… leur développement personnel et leur bien-être motive tous leurs choix.
Madonna, George Clooney ou encore Julia Roberts auraient même cédé à la tentation de concilier individualisme et écologie. Si vous aussi, vous êtes tentés par la communauté des Lohas, si vous voulez goûter aux plaisirs de la vie en ayant bonne conscience, commencez par vous imprégner des préceptes à respecter en vous plongeant dans la lecture de la Bible de Fred Grimm : Shopping pour un monde meilleur. Bonne immersion !