La Bourse de New York a fini sans direction claire vendredi, le marché devenant hésitant à la mi-journée avec en toile de fond les questions de dettes souveraines et la forte ascension des derniers jours: le Dow Jones a gagné 0,08% mais le Nasdaq a cédé 0,10%.
Selon des chiffres définitifs de clôture, le Dow Jones Industrial Average a pris 9,15 points à 10.850,36 points, tandis que le Nasdaq, à dominante technologique, a cédé 2,28 points à 2.395,13 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 a avancé de 0,07% (0,86 point) à 1.166,59 points.
"C'est une journée très similaire à hier (jeudi). Le marché était en hausse dans la matinée et s'est retourné en quelque sorte", a noté Todd Leone, de SG Cowen, alors que la stabilisation de l'indice de confiance des ménages de l'Université du Michigan avait assis l'avance du marché en milieu de matinée.
Certains ont vu dans le retournement de la tendance une réaction du marché à l'annonce d'une explosion à bord d'un navire de la marine sud-coréenne, qui a coulé à proximité de la frontière avec la Corée du Nord.
Ces informations ont "très probablement" contribué "à une modération des prises de risque avant le week-end. Mais il semble qu'il n'y ait pas qu'un facteur derrière ce repli", ont estimé les analystes du site Briefing.com, jugeant que le mouvement était "plutôt technique".
"Le marché a connu une hausse fantastique, le Dow Jones s'est rapproché des 11.000 points en séance" jeudi, a rappelé Todd Leone. "Les gens deviennent hésitants, mais il n'y a pas de raison particulière".
En toile de fond persistait la question des dettes souveraines, alors que les Européens ont finalement trouvé un accord pour une aide financière à la Grèce.
Aux Etats-Unis, le marché obligataire s'est un peu repris. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans s'est détendu à 3,855% contre 3,901% jeudi soir, et celui du bon à 30 ans à 4,752% contre 4,777% la veille.
Mais la chute du marché des obligations observée cette semaine a mis les investisseurs en alerte, "si l'hypothèse devient que les taux montent davantage à cause des inquiétudes pour le déficit qu'à cause de la préférence des investisseurs pour les actions en temps de reprise économique", a prévenu Patrick O'Hare, de Briefing.com.