Les marchés américains ont terminé en baisse après avoir touché mardi un plus haut de 18 mois. Les indices ne se sont jamais remis de l'annonce avant l'ouverture de la dégradation de la note de crédit long terme du Portugal de « AA » à « AA-» par Fitch. Cette décision a ravivé les craintes concernant la situation financière de certains pays européens. Les financières ont été l'un des rares secteurs à échapper à la baisse. L'indice Dow Jones a clôturé en repli de 0,48% à 10836,15 points tandis que le nasdaq composite a perdu 0,68% à 2398,76 points.
Adobe (+ 3,69% à 36,51 dollars) a échappé à la baisse de Wall Street grâce à une performance trimestrielle et une prévision de chiffre d'affaires supérieures aux attentes. Connue du grand public pour le programme Acrobat qui permet de visualiser des fichiers en format PDF, la firme technologique américaine est spécialisée dans les logiciels d'édition. Au premier trimestre, clos début mars, Adobe a réalisé un bénéfice net de 127,2 millions de dollars, à comparer avec 156,4 millions de dollars un an plus tôt.
Les chiffres macroéconomiques
Aux Etats-Unis, les commandes de biens durables ont progressé de 0,5% en février, à comparer avec un consensus de +0,6%. Elles avaient augmenté de 3,9% en janvier, chiffre révisé de 3%. Hors transports, les commandes ont augmenté de 0,9% contre une hausse attendue par les économistes de 0,6%.
Les ventes de logements neufs pour le mois de février sont ressorties à 308 000 aux Etats-Unis en rythme annuel, à comparer avec un consensus de 315 000. Le chiffre de janvier a été révisé de 309 000 à 315 000.
La semaine dernière, les stocks de brut aux Etats-Unis ont bondi de 7,3 millions de barils à 351 millions là où le marché tablait sur une progression de 1,3 million seulement. A l'inverse, les stocks d'essence ont reculé davantage que prévu, avec une baisse de 2,7 millions de barils à 224,6 millions contre un recul de 1,3 million attendu.
Les valeurs à suivre
ADOBE
L'éditeur de logiciels d'édition Adobe a réalisé une performance supérieure aux attentes au premier trimestre, clos début mars. Le groupe a dégagé un bénéfice net de 127,2 millions de dollars, à comparer avec 156,4 millions de dollars un an plus tôt. Le bénéfice par action, hors éléments exceptionnels, s'est élevé à 40 cents, soit 3 cents de mieux que le consensus Thomson Reuters. Le chiffre d'affaires a lui progressé de 9% à 858,7 millions de dollars, dépassant là encore la prévision moyenne de Wall Street de 827,4 millions de dollars.
GENERAL MILLS
Le groupe d'agroalimentaire General Mills a publié des résultats supérieurs aux attentes et relevé ses prévisions de bénéfice pour 2010. Au troisième trimestre, le groupe réalisé un bénéfice net de 332,5 millions de dollars, soit 96 cents par action, en hausse par rapport aux 288,9 millions de dollars, soit 85 cents par action, enregistrés un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action a atteint 97 cents, soit 4 cents de mieux que le consensus Thomson Reuters. Le chiffre d'affaires a progressé de 3% à 3,63 milliards de dollars.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
ventes de maisons existantes : cet indicateur mesure les ventes de maisons individuelles existantes et donne une bonne idée de l'évolution du marché immobilier. Il est communiqué sur une base annualisée et corrigé des variations saisonnières. L'évolution du prix de vente médian ainsi que les stocks sont également publiés. Le chiffre des stocks indique le nombre de mois nécessaire pour les écouler au rythme actuel de ventes.
Cette statistique est également un bon indicateur de la santé de l'économie car l'achat d'une maison implique des dépenses pour l'équiper (meubles, électroménager....). Par ailleurs, la hausse (baisse) des prix de l'immobilier se traduit par un effet de richesse positif (négatif) pour les ménages, ce qui est un soutien (frein) à la consommation.
commandes de biens durables : cette statistique mesure la valeur des commandes de biens adressés aux entreprises du secteur manufacturier dont la durée de vie est supérieure à trois ans (voitures, ordinateurs, avions...). Elle est réputée comme un bon indicateur de l'activité future dans le secteur manufacturier. Les commandes de biens durables, hors défense et aéronautique, sont considérées comme un bon guide des investissements des entreprises. On notera cependant le caractère volatil de cette statistique.