Les marchés actions européens marquent une pause après deux séances de hausse consécutives. Les investisseurs font preuve de prudence dans l'attente des statistiques économiques américaines du jour et en particulier des inscriptions hebdomadaires au chômage. En Allemagne, les opérateurs ne réagissent guère aux perspectives prudemment optimistes de Lufthansa. A Paris, Lagardère est vivement pénalisé par des résultats inférieurs aux attentes et des perspectives jugées décevantes par les analystes. A 12h25, le CAC 40 cède 0,20% à 3935,75 points. L'Eurotop 100 est stable à 2251 points.
Le titre Lufthansa grappille 0,04% à 11,95 euros après la présentation de ses perspectives 2010. Dans un communiqué, la première compagnie aérienne allemande a dit tabler sur un «léger rétablissement» de son activité en 2010. Le groupe, qui a récemment publié un chiffre d'affaires en baisse de 10,3% à 22,3 milliards d'euros au titre de l'exercice 2009, est toutefois resté prudent dans ses objectifs. Il a notamment souligné que, si ses acquisitions les plus récentes (Austrian Airlines et BMI) seront consolidées cette année, elles ne contribueront pas encore à la rentabilité du groupe.
A Paris, Lagardère décroche de plus de 7% à 26,48 euros, pénalisé par des résultats 2009 en chute libre. Plombé par les pertes de son pôle presse, le bénéfice net part du groupe atteint 137 millions d'euros contre 593 millions d'euros en 2008. Hors contribution d'EADS, le résultat ajusté des éléments non-récurrents s'élève à 324 millions d'euros, en repli de moins de 10%, preuve de la "bonne résistance du groupe", affirme Arnaud Lagardère. Pour autant, le résultat opérationnel courant (Resop) consolidé accuse une baisse de 28,7% à 461 millions d'euros.
Hors CAC 40, CFAO (-4,06% à 28,735 euros) signe l'une des plus mauvaises performances des valeurs éligibles au SRD, pénalisé par l'absence de perspectives chiffrées pour 2010. Le groupe spécialisé dans la distribution en Afrique a pourtant réalisé en 2009 des résultats en ligne avec les attentes. Le résultat net accuse un repli de 30% à 90,3 millions d'euros tandis que le résultat opérationnel courant (Ebit) a reculé de 21,7% à 216,6 millions d'euros pour un Ebitda de 256 millions, en baisse de 18%. Le consensus visait un Ebit de 216,9 millions et un Ebitda de 251 millions.
Les chiffres macroéconomiques
Selon les estimations révisées publiées ce matin par la DARES et l'INSEE, le nombre de destructions d'emplois salariés marchands atteint -20.400 au 4ème trimestre (après -79.800 au 3ème trimestre). L'emploi salarié dans l'ensemble des secteurs concurrentiels diminue de -11.500 au 4ème trimestre (après -66.000 au 3ème trimestre).
Aux Etats-Unis, les investisseurs seront attentifs à 14h30 (heure de Paris) aux inscriptions hebdomadaires au chômage et à la balance commerciale pour le mois de janvier.
A 12h30, l'euro cote 1,3663 dollar.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.