Gilbert Dupont a renouvelé sa recommandation Acheter et son objectif de cours de 23,9 euros sur Affine après la publication des résultats 2009. La foncière a publié une marge opérationnelle en baisse de 7,7% à 67,3 millions d'euros contre 69,4 millions attendu en raison d'un recul de l'ensemble de ses activités. La marge des immeubles de placement a décliné de 1,1% à 62,8 millions d'euros en raison de frais de commercialisation qui ne sont pas compensés par la hausse de 5,1% des loyers.
La valeur du patrimoine droits inclus a chuté de 4,6% contre 5% attendu à 1,089 milliard d'euros, essentiellement en raison des variations de juste valeur.
L'ANR 2009 hors droits a quant à lui reculé de 14,1% à 241,1 millions d'euros contre 217,5 millions attendus. Gilbert Dupont a maintenu son opinion Acheter au vu de la décote de 44% sur ANR (29,7 euros par action).
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
ANR (actif net Réévalué) : Au contraire de l'Actif Net Comptable, l'Actif Net Réévalué d'une entreprise se base sur la valeur vénale et non comptable des biens détenus.
Calculé en soustrayant de la somme des actifs non retraités de la société, l'ensemble des dettes contractées, l'Actif Net Comptable ou ANC n'est utilisé qu'à titre d'information car il ne correspond pas à la réalité des actifs de l'entreprise.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Immobilier
Les foncières doivent réallouer leur portefeuille d'actifs pour affronter la crise du secteur. Les cessions leur ont permis d'accéder à des ressources financières à un moment où leurs cours de bourse étaient malmenés. Ainsi Gecina, qui doit faire face à une dette de 500 millions d'euros à échéance février 2010, a déjà cédé 700 millions d'euros d'actifs. Foncière des Régions (FDR) a vendu plusieurs biens, dont une soixantaine d'immeubles à France Télécom. Icade, qui a choisi de se recentrer sur l'immobilier d'entreprise, a mis sur le marché 32.000 logements et son pôle d'administration de biens. L'autre impératif pour les foncières est de renégocier les conditions de loyers en fin de bail pour prévenir le départ des locataires. Silic estime que ses pertes de revenus suite à la renégociation de ses baux atteignent 200.000 euros pour le premier semestre 2009. Ces sociétés, qui ont su stopper à temps les nouveaux projets pour réduire leurs coûts, peuvent compter sur des taux d'occupation généralement élevés, de l'ordre de 95%. Néanmoins elles sont confrontées à une incertitude de taille : les conséquences de l'augmentation du taux de chômage sur les taux d'occupation dans les mois à venir.