Les places européennes évoluent en territoire négatif à la mi-séance sous l'effet des prises de bénéfices consécutives au récent rebond des marchés actions. A Paris, EADS est tout particulièrement attaqué après avoir publié une importante perte nette au titre de l'exercice 2009. Les perspectives 2010 du groupe ont par ailleurs déçu le marché, de même que la décision de ne pas verser de dividende. Peu avant 12h30, le CAC 40 cède 0,56% à 3 881,78 points et l'Eurotop 100 perd 0,68% à 2 224,52 points.
EADS pique du nez de 5,16% à 15,06 euros, affichant ainsi la plus forte baisse de l'indice CAC 40. Le titre du groupe d'aéronautique et de défense est pénalisé par des perspectives 2010 décevantes, avec un résultat opérationnel attendu inférieur au consensus. EADS a également annoncé son intention de ne pas verser de dividende pour l'exercice 2009 en raison « de l'importance » des pertes enregistrées. Le groupe européen a par ailleurs indiqué qu'il ne participerait pas à l'appel d'offres pour le remplacement des avions ravitailleurs de l'armée de l'air américaine.
April Group enregistre la plus forte hausse des valeurs éligibles au SRD, avec une progression de 2,77% à 23,94 euros. Le groupe a publié un bénéfice net de 72,7 millions d'euros, en hausse de 20% sur son exercice 2009. L'assureur a vu son résultat opérationnel progresser de 11,4% à 105,9 millions d'euros. La marge opérationnelle a connu une hausse de 0,1 point à 13%. Le chiffre d'affaires affiche quant à lui une croissance de 7,8% à périmètre constant sur la période, à 813 millions d'euros.
Le titre Affine progresse de 4,18% à 17,43 euros après la publication des résultats 2009. Il s'agit de la quatrième séance de progression consécutive pour cette valeur. La foncière a publié une marge opérationnelle en baisse de 7,7% à 67,3 millions d'euros contre 69,4 millions attendu en raison d'un recul de l'ensemble de ses activités. La marge des immeubles de placement a décliné de 1,1% à 62,8 millions d'euros en raison de frais de commercialisation qui ne sont pas compensés par la hausse de 5,1% des loyers.
Les chiffres macroéconomiques
Le déficit commercial de la France s'est replié à 3,681 milliards d'euros au mois de janvier, contre 4,155 milliards en décembre (chiffre révisé de 4,266 en première estimation). Les économistes interrogés par Reuters tablaient sur un déficit de 4,0 milliards en janvier.
A la mi-séance, l'euro cote 1,3571 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.