Les marchés européens ont fini en légère baisse. Tous les indices étaient pourtant dans le vert en début de séance alors que la perspective d'une crise budgétaire en Grèce semble s'éloigner. Les valeurs bancaires et liées aux matières premières ont soutenu les indices. EADS a clôturé en léger repli après avoir annoncé un accord avec les Etats clients de l'A400M concernant son financement. BioMérieux a lui bénéficié du relèvement de ses prévisions pour 2010. L'indice CAC 40 a clôturé en retrait de 0,18% à 3903,54 points et le FTSE Eurotop 100 en repli de 0,15% à 2239,84 points.
En Europe, l'action Metro a progressé de 1,64% à 40,74 euros, affichant ainsi l'une des plus fortes hausses du DAX 30, l'indice de référence de la Bourse de Francfort. Le titre du distributeur bénéficie du soutien de Morgan Stanley qui a adopté une recommandation Pondération en ligne contre Sous-pondérer auparavant. L'objectif de cours a été rehaussé de 29 euros à 39 euros. Le bureau d'études a justifié sa décision par le fait que la situation s'améliore légèrement en Europe de l'Est. Le récent rebond des ventes au détail en Russie fait dire au broker que le pire appartient peut être au passé.
Parmi les valeurs de l'indice CAC 40, EADS a perdu 0,47% à 15,88 euros au sein d'un secteur aéronautique en baisse à Paris. Le groupe européen a conclu un accord avec les pays clients de l'avion de transport militaire A400M sur son financement. Cet accord est conforme aux informations qui avaient récemment filtré dans la presse. Les clients ont accepté une hausse de 2 milliards d'euros du prix du contrat initial, une avance de trésorerie de 1,5 milliard d'euros remboursable sur des ventes futures à l'export et une accélération du versement des acomptes de prélivraison au cours de la période 2010-2014.
En revanche, Biomérieux a bondi de 4,61% à 83,90 euros pour occuper la première place des valeurs éligibles au SRD après la publication de résultats annuels solides et de perspectives encourageantes. Le spécialiste français du diagnostic in vitro a réalisé l'an dernier un bénéfice net en hausse de 14% à 148 millions d'euros, contre 140,2 millions attendus par le consensus Thomson-Reuters. Le résultat opérationnel s'établit à 204 millions d'euros, en progression de 9,5%, conformément aux attentes. La marge brute ressort à 660 millions d'euros, en hausse de 11,2%.
Les chiffres macroéconomiques
La Banque de France a révisé en baisse de 0,5% à 0,4% sa prévision de croissance pour le premier trimestre. Cette révision en baisse intervient alors que l'indicateur du climat des affaires dans l'industrie a baissé de 2 points à 102 points en février. « En février la croissance de l'activité industrielle s'est poursuivie dans la majorité des secteurs, à un rythme cependant plus modéré que le mois précédent », a indiqué l'institution financière.
La production industrielle en Allemagne a progressé de 0,6% en janvier. Les économistes interrogés par Thomson Reuters visaient en moyenne une hausse de 1%.
A la clôture, l'euro cote 1,3614 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board.
Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants.