La Bourse de Paris a terminé vendredi sur une belle envolée (+2,14%) au-dessus des 3.900 points, pour la première fois depuis 6 semaines, grâce à un chiffre américain sur l'emploi en février meilleur que prévu et alors que les tensions sur le front grec se dissipent.
A la clôture, l'indice vedette a gagné 82,01 points pour terminer à 3.910,42 points dans un volume d'affaires plus étoffé que les séances précédentes avec 3,8 milliards d'euros échangés.
C'est la première fois depuis le 20 janvier que le marché termine au-dessus des 3.900 points et cette remontée signifie un retour de la confiance sur les marchés après l'épisode de la dette grecque qui a perturbé les Bourses depuis la fin janvier et tout au long du mois de février.
Après l'apaisement des tensions sur la Grèce le marché avait besoin d'un "élément dopant". La publication du chiffre sur l'emploi américain pour février, meilleur que prévu, a été le moteur en créant une très agréable surprise, a indiqué un opérateur parisien requérant l'anonymat.
Après les intempéries de février outre-atlantique, le marché s'attendait au pire. Et au total les chiffres de l'emploi, statistique mensuelle la plus surveillée sur les marchés, a crée une bonne surprise: le taux de chômage est resté stable à 9,7% alors que les analystes s'attendaient à une remontée à 9,8% et le nombre de destructions net d'emplois est moins élevé que prévu et ce malgré les mauvaises conditions climatiques.
"C'est une bonne nouvelle, la plupart des destructions d'emploi sont intervenues dans la construction (secteur lourdement affecté par les intempéries) alors que dans l'industrie et les services il y a eu des créations de postes", a souligné dans une note le groupe Natixis.
Parallèlement les tensions sur la Grèce se dissipent depuis que Athènes a annoncé de nouvelles mesures d'austérité et a lancé son émission obligataire qui a rencontré un large succès.
Sur le front des valeurs seul un titre du CAC 40 était en baisse, Veolia Environnement (-4,26% à 23,94 euros), les résultats ayant été déjà largement anticipés.
Les valeurs bancaires qui n'avaient pas profité la veille du lancement de l'emission obligataire grecque ont gagné du terrain vendredi. Société Générale (+4,83% à 44,95 euros), BNP Paribas (+3,67% à 56,78 euros) et Crédit Agricole (+3,19% à 11,66 euros).