Les marchés européens restent orientés à la hausse à la mi-séance en attendant l'ouverture de Wall Street. La publication des prix à la production et du recul de l'inflation en zone euro ont été bien accueillis par le marché. A Paris, L'Oréal est recherché en raison d'une rumeur concernant un éventuel intérêt de Nestlé. Hors CAC 40, Air France-KLM est soutenu par l'annonce du rebond de l'activité du secteur aérien en janvier. Peu avant 12h30, les indices CAC 40 et Eurotop 100 gagnent respectivement 0,42% à 3 785,25 points et 0,20% à 2 172,74 points.
Capgemini (+ 2,26% à 35,115 euros) enregistre l'une des progressions les plus prononcées du CAC 40. Le spécialiste du conseil et des services informatiques est propulsé à l'avant-garde de l'indice parisien par le relèvement, selon une source de marché, de l'opinion du très influent broker Exane de Sous-performance à Surperformance. L'objectif de cours a été rehaussé de 30 euros à 43 euros. L'argumentaire d'investissement de l'analyste repose sur l'émergence de preuves claire d'un rebond des investissements technologiques, ce qui devrait bénéficier à Capgemini.
Air France-KLM enregistre la plus forte progression des valeurs du SRD, avec une hausse de 3,25% à 10,13 euros. L'ensemble du secteur européen du transport aérien est bien orienté aujourd'hui : le marché réagit à la publication des données de janvier de l'Association internationale du transport aérien (IATA), qui témoignent d'une reprise de l'activité. Le transport de passagers a augmenté de 6,4% sur cette période par rapport à l'année précédente. La demande pour le fret a quant à elle bondi de 28,3%. Ce rebond survient après une forte baisse de l'activité des compagnies aériennes en 2009.
En hausse de 3,08% à 79,97 euros, L'Oréal signe la meilleure performance du CAC 40 soutenu par la rumeur selon laquelle Nestlé s'intéresserait à la participation de 30,8% de la famille Bettencourt dans le numéro un mondial des cosmétiques. Cette rumeur récurrente a été relancée par un article du "Daily Telegraph". Pour autant, le pacte d'actionnaires conclu entre Nestlé (propriétaire de 29,6% de l'Oréal) et la famille Bettencourt a été reconduit en avril dernier. Il stipule que le géant de l'agroalimentaire suisse ne peut monter au capital que six mois après le décès de Liliane Bettencourt.
Les chiffres macroéconomiques
Les prix producteurs ont connu une hausse de 0,7% sur un mois en janvier en zone euro, là où les analystes attendaient une progression de 0,6% seulement. Sur un an, ils ont reculé de 1% contre - 1,1% attendu par le marché.
Le taux d'inflation à diminué de 0,9% en février en zone euro contre + 1% en janvier selon l'estimation Flash publiée par Eurostat.
A la mi-séance, l'euro cote 1,3523 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Consommation des ménages : elle mesure les dépenses en biens et services. Aux Etats-Unis, la consommation représente 70% du PIB ; son évolution est donc déterminante pour la croissance. Elle est publiée dans un rapport qui dévoile également le revenu des ménages et l'indice des prix PCE «core», c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. Cet indicateur est la mesure d'inflation préférée de la Fed.
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.