Regroupant près d’une trentaine d’associations, la nouvelle plateforme France Volontaires met en adéquation les besoins et les ressources. En proposant des missions de solidarité à l’international, elle veut simplifier les conditions d’accès au volontariat pour intensifier l’aide internationale.
Catastrophes économiques et climatiques
Nous en avons été témoins, la crise économique a joué un rôle prépondérant dans nos vies. La précarité des situations a favorisé un resserrage des liens, un recentrage des valeurs. L’essentiel prime désormais sur le superficiel, les relations humaines sur les relations économiques et la solidarité sur l’égoïsme. Conscients des difficultés rencontrées par nombre de Français, l’entraide est devenue un véritable moyen d’expression.
Les catastrophes climatiques viennent encore renforcer ce sentiment d’appartenance à une communauté humaine mondiale. Les inondations, les tremblements de terre, les tsunamis sont autant d’occasions de réaffirmer la solidarité internationale. Souvenons-nous de l’épisode du tsunami en décembre 2004 ! Les Français avaient alors offert nombre de dons, trop même pour la reconstruction. Le récent tragique épisode du séisme en Haïti en est un autre exemple significatif. Nous ne sommes plus des étrangers les uns pour les autres. Devant l’adversité, la communauté internationale ne fait qu’un.
12 % des Français prêts à partir
Une solidarité encore et toujours démontrée lors d’un récent sondage mené par la Sofres à l’occasion du lancement de la plateforme France Volontaires. Réaffirmant l’engagement solidaire des Français, le sondage démontre toutefois que l’information en la matière n’est pas assez transparente. Seuls 8 % des sondés déclarent comprendre le sens d’une mission de volontariat solidaire et seuls 20 % en ont déjà entendu parler. En revanche, une grande majorité (3 Français sur 4) en identifie clairement les contours. Ils savent que ce sont soit des missions de développement, soit des missions humanitaires d’urgence, soit des missions d’échanges et de rencontre des jeunes.
Le manque d’informations est criant, seuls 2 % des sondés déclarent être déjà partis en missions de volontariat solidaire international. Mais l’espoir est de mise, 42 % sont intéressés par le voyage et 12 % déclarent être réellement prêts à le faire. 52 % souhaitent se rendre utiles et 35 % veulent être confrontés à des cultures différentes. Si aujourd’hui, seules 5 000 personnes par an partent dans le cadre d’un volontariat international. L’objectif affiché du gouvernement et des associations est d’atteindre les 15 000 départs par an d’ici 2012.
Pour en savoir plus : france-volontaires.org
Albane Wurtz