Les marchés américains sont attendus en très légère hausse, voire à l'équilibre, à l'ouverture, d'après les futures sur indices. Les investisseurs attendent aujourd'hui l'intervention de Ben Bernanke, le président de la Réserve fédérale, devant la commission des Services financiers de la Chambre des représentants, à 16h. Il devrait notamment s'exprimer sur la durabilité de la reprise économique. Peu avant l'ouverture, les futures sur indices nasdaq 100 et S&P 500 gagnaient respectivement 0,18% à 1 804,25 points et 0,04% à 1 097,60 points.
Hier à Wall Street
Wall Street a terminé la séance de mardi en fort recul suite à la publication de statistiques macro-économiques décevantes. L'indice de confiance du consommateur de Conference Board a chuté davantage que prévu au mois de janvier. Le recul de l'indice S&P Shiller des prix dans l'immobilier a lui aussi été accueilli fraîchement par les investisseurs. Mardi, le Dow Jones a perdu 0,97% à 10 282,41 points et le Nasdaq a perdu 1,28% à 2 213,44 points, soit le plus fort recul de ces deux indices depuis près de trois semaines.
Les chiffres macroéconomiques
Le marché sera surtout attentif au discours semi annuel du président de la Fed devant la Chambre des représentants à 16 heures. A la même heure, il prendra connaissance des ventes de logements neufs pour le mois de janvier, puis 30 minutes plus tard des statistiques pétrolières hebdomadaires.
Les valeurs à suivre
CITIGROUP
Citigroup serait en pourparlers avec la société de gestion new-yorkaise SkyBridge Capital pour lui céder 4 milliards de dollars d'actifs spéculatifs, rapporte le "Wall Street Journal". La banque américaine voudrait vendre pour un milliard de dollars d'actifs placés dans des fonds spéculatifs extérieurs, 2,5 milliards dans des placements gérés directement et 500 millions de placements dans de petits hedge funds, précise le quotidien financier. Cette cession s'inscrit dans la vente annoncée par Citigroup de près de 547 milliards de dollars d'actifs pour réduire son exposition aux risques.
La commission européenne a confirmé qu'elle examinait les plaintes déposées par trois sociétés internet contre Google. Bruxelles va se pencher sur les pratiques commerciales du célèbre moteur de recherche. Ces sociétés sont Foudem, un site de comparaison de prix britannique, eJustice, un moteur de recherche juridique français et Ciao, un comparateur de prix appartenant à Microsoft. Aucune enquête formelle n'a cependant été ouverte.
TOLL BROTHERS
Toll Brothers a fait état d'une perte moins élevée que prévu au premier trimestre de son exercice fiscal. Le constructeur immobilier haut de gamme a réalisé durant le trimestre clos le 31 janvier une perte de 40,8 millions de dollars, ou 25 cents par action, contre une perte de 88,9 millions de dollars, ou 55 cents par action un an plus tôt. Les analystes interrogés par Thomson-Reuters tablaient en moyenne sur un BPA de 35 cents. Le groupe, durement frappé par la crise fin 2008 et en 2009, a déclaré percevoir des signes d'une reprise du marché immobilier.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
conference board : Le Conference board, organisme américain à but non lucratif, publie le dernier mardi de chaque mois (vers 16h00, heure de Paris) un indice mensuel de la confiance du consommateur. L'étude repose sur l'envoi de questionnaires à un échantillon représentatif et à chaque fois entièrement renouvelé de 5000 ménages américains (avec un taux de réponse d'environ 70 %). Les questions posées visent à déterminer : la perception qu'ont les sondés du climat des affaires et leurs anticipations à six mois, leur perception actuelle du marché du travail et leurs anticipations à six mois, ainsi que leurs anticipations de revenus personnels à six mois. Les réponses, ajustées des variations saisonnières, déterminent le niveau de l'indice.
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.