Gilbert Dupont a réduit son objectif de cours sur Bourbon de 32 euros à 29 euros mais réitéré son opinion Accumuler. Le newsflow de la société maritime de services pétroliers reste peu favorable même si des signaux de stabilisation émergent, estime le broker. Gilbert Dupont a révisé en baisse ses prévisions du groupe afin de tenir compte d'un chiffre d'affaires 2009 inférieur à ses attentes (960,5 millions d'euros contre 981,9 millions attendu) et des modifications opérées dans le planning de livraison des nouveaux vraquiers.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Les forces de la valeur
- La stratégie de Bourbon - dans le vrac comme pour les services aux compagnies pétrolières - est d'affréter les bateaux dans le cadre de contrats à long terme. Ce qui permet de lisser le chiffre d'affaires
- La rentabilité d'un navire en propriété est toujours positive. Dans le cadre de son plan de développement à l'HORIZON 2012 le groupe a donc décidé de porter le nombre de vraquiers détenus en propre à 22.
- Bourbon dispose de la flotte la plus récente dans les navires de services pétroliers et donc d'un argument commercial fort.
Les faiblesses de la valeur
- Le groupe subit la pression à la baisse sur les prix du fait d'un ENVIRONNEMENT pétrolier dégradé. Il est également pénalisé par le retour des surcapacités, notamment dans les navires à forte capacité.
- Dans le Vrac, le contexte est toujours difficile à appréhender avec une amélioration des taux de fret mais des décalages dans la livraison de nouveaux navires.
- Le plan de développement est financé par la dette. Certains analystes anticipent un taux d'endettement proche de 140% en 2010.
Comment suivre la valeur
- Le groupe est dépendant du dynamisme du marché de l'exploration - production pétrolière offshore. Un secteur soumis à l'évolution des cours du baril.
- La faiblesse du dollar pénalise le groupe étant donné que le chiffres d'affaires est en grande partie libellé dans cette devise et les coûts dans d'autres devises.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Pétrole et parapétrolier
L'AIE (Agence internationale de l'énergie) a revu à la hausse ses prévisions de demande de pétrole pour cette année. Elle prévoit désormais un recul de 1,7% sur un an, à 84,8 millions de barils par jour (mbj). Jusqu'à présent elle tablait plutôt sur une diminution de 1,9%. Les estimations de l'AIE ont également été revues à la hausse pour 2010 : la demande devrait progresser de 1,6% sur un an, pour s'établir à 86,2 mbj. Les producteurs de pétrole s'inquiètent des conséquences sur leurs économies que pourrait avoir un accord sur le climat à Copenhague, en réduisant significativement la demande de pétrole. Ces inquiétudes ont été corroborées par les données de l'AIE, qui estime que le manque à gagner pour les producteurs lié à l'adoption de politiques davantage tournées vers l'environnement pourrait s'élever environ à 4.000 milliards de dollars d'ici 2030. Sans changement des politiques énergétiques, les revenus de l'opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) s'élèveraient à 28.000 milliards de dollars entre 2008 et 2030.