La Bourse de Paris réduisait légèrement ses gains mardi en milieu de journée (+0,32%) dans un marché toujours nerveux mais qui cherche maintenant à tourner la page de l'affaire grecque et à se concentrer sur ses fondamentaux.
A 15H50 (14H50 GMT), l'indice vedette progressait de 11,56 points à 3.620,78 points dans un faible volume de transactions (1,77 milliard d'euros).
"Il est temps de tourner la page et de regarder à nouveaux les fondamentaux du marché", a estimé Xavier de Villepion, gestionnaire de fonds chez Global Equities. "Les inquiétudes sur la Grèce ont fait plonger les marchés financiers, les résultats des sociétés ont été occultés et c'est bien dommage", a-t-il ajouté.
Les marchés ont désormais intégré que la Grèce recevra une aide européenne si elle en a besoin. Dans l'intervalle, ce pays est mis sous stricte surveillance, ce qui a pour conséquence d'apaiser les marchés. Le 16 mars, un premier bilan sera fait sur la manière dont Athènes applique son plan de réduction des déficits publics.
La publication d'un indice allemand Zew mitigé (en recul pour la cinquième fois consécutive mais meilleur que prévu) a tiré le marché vers le bas, et en milieu de journée des pressions vendeuses ont fait baisser le marché.
L'ouverture en hausse de Wall Street a permis à l'indice parisien de se redresser d'autant que l'indicateur sur l'activité industrielle dans la région de New York était favorable. Cet indicateur s'est fortement accéléré en février, au-delà des attentes des analystes.
Les banques étaient en vedette grâce aux bons résultats de la banque Barclays et à l'apaisement des tensions sur la Grèce: Société Générale +2,64% à 40,25 euros, Crédit Agricole +1,94% à 10,23 euros, BNP Paribas +0,78% à 48,24 euros.
Vallourec prenait 4,76% à 132,15 euros soutenu par l'annonce d'un investissement aux Etats-Unis.
En recul, L'Oréal qui fait "les frais de la nervosité du marché", selon M. de Villepion. Le titre baissait de 5,63% à 72,43 euros. Des résultats décevants ont été enregistrés mais cela ne méritait pas une telle réaction, a-t-il estimé.
Air France était également en baisse (-2,31% à 9,72 euros).