La Bourse de Paris a terminé mardi en très nette hausse (+1,66%), soutenue par Wall Street et quelque peu rassurée par la mise sous surveillance budgétaire de la Grèce par l'Europe.
L'indice vedette a clôturé à 3.669,04 points, en hausse de 59,82 points par rapport à la veille, dans un volume de transactions toujours limité de 3,251 milliards d'euros.
Les autres places européennes ont elles aussi fini en nette hausse: le DAX de Francfort a gagné 1,47%, le Footsie de Londres 1,48% et l'Eurostox 50 1,38%.
"Les angoisses sur la Grèce, qui étaient un peu exagérées, s'apaisent", a indiqué Arnaud de Champvallier, directeur de la gestion chez Turgot Asset Management.
Mardi, les ministres des Finances de l'Union européenne (Ecofin) ont entériné une série de mesures pour placer la Grèce sous une surveillance budgétaire inédite, lui demandant d'annoncer des économies supplémentaires dans les semaines à venir si cela est nécessaire.
Les ministres des Finances de la seule zone euro (Eurogroupe) avaient déjà demandé lundi à la Grèce de se tenir prête à adopter des mesures d'économie supplémentaires dans le mois qui vient, s'il devait s'avérer d'ici au 16 mars --date d'un premier rapport d'étape sur le plan grec-- que le programme actuel d'Athènes était insuffisant pour atteindre ses objectifs.
Selon un gestionnaire de fonds ne souhaitant pas être nommé, "la spéculation à la baisse est en train de se tarir".
"On voit bien que la Grèce ne fera pas faillite", a renchéri M. de Champvallier. "Si d'autres problèmes surgissent, pour la Grèce ou d'autres pays de la zone euro, l'Europe a montré qu'elle était un mastodonte et pour la faire tomber, il faut plus qu'un petit croche-pattes", a-t-il ajouté.
Après avoir ouvert en nette hausse, le CAC 40 a effacé une partie de ses gains au cours de la séance, affichant même une baisse en début d'après-midi. L'ouverture en hausse de Wall Street, après un week-end de trois jours, a toutefois permis au marché de se redresser.
Côté macroéconomique, la baisse en février du baromètre Zew, qui mesure les attentes des milieux financiers pour l'économie allemande, a pesé sur la tendance dans la matinée.
Le marché parisien a ensuite bénéficié de la forte accélération de l'activité industrielle dans la région de New York en février.
Parmi les valeurs en nette hausse, a figuré le groupe informatique Steria (+7,51% à 21,33 euros) qui a fait état d'un bon quatrième trimestre 2009 et annoncé que sa rentabilité serait meilleure que prévu en 2009.
Le fabricant de tubes en acier sans soudure Vallourec a gagné 5,67% à 133,3 euros, enregistrant la plus forte hausse du CAC 40. Il a annoncé la construction aux Etats-Unis d'une usine de tubes de petits diamètres qui va l'aider à se renforcer dans l'exploitation de gaz non conventionnel.
Les valeurs bancaires ont été confortées par les bons chiffres de la britannique Barclays, alors que BNP Paribas (+2,79% à 49,20 euros) démarrera mercredi le cycle de présentation des résultats.
Société Générale s'est appréciée de 4,54% à 41 euros, Crédit Agricole de 4,13% à 10,46 euros et Natixis de 7,11% à 3,36 euros.
En revanche, L'Oréal a cédé 4,65% à 73,18 euros, la plus forte baisse du CAC 40. Le numéro un mondial des cosmétiques a publié des résultats solides mais inférieurs aux prévisions des analystes, notamment pour le quatrième trimestre.
"C'est une valeur qui se paie cher et si ses résultats ne sont pas conformes aux prévisions, la sanction est immédiate", a expliqué un opérateur parisien.