Les marchés européens s'apprêtent à repartir à la baisse. Le secteur bancaire sera sous les projecteurs. Il a d'une part lourdement pesé sur les indices à Wall Street. UBS a d'autre part annoncé un retour aux bénéfices dans des proportions plus importante qu'escompté. A Paris, les investisseurs réagiront notamment aux résultats annuels de Unibail-Rodamco et de Faurecia. Toute nouvelle sur le front de la dette souveraine des pays du sud de l'Europe sera bien s-r du plus grand intérêt pour les investisseurs et la tendance finale des indices.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay note la formation d'un marteau blanc de 71 points logé à l'intérieur du grand corps noir formé vendredi. Les cours ont débuté la séance au-dessus des 3600 points avant de chuter lourdement mais le support situé à 3550 points a permis au marché parisien de se reprendre dans l'après midi porté par Wall Street. L'analyse des chandeliers japonais montre un marteau positionné dans un grand corps noir, la combinaison se rapproche d'un harami et milite maintenant pour une phase de stabilisation. Les intérêts vendeurs semblent s'épuiser alors que le marché survendu peut maintenant dessiner un rebond afin de combler le gap situé sous 3687 points. Toutefois la configuration reste négative sous ce niveau.
Les valeurs à suivre
GFI INFORMATIQUE
GFI a réalisé en 2009 un chiffre d'affaires en repli de 5,4% à 726,4 millions d'euros. La décroissance organique s'est établie à 9%. Au quatrième trimestre, la SSII accuse une baisse de 9,3% de son chiffre d'affaires (-11,6% en organique). "Le chiffre d'affaires du groupe au quatrième trimestre, en croissance séquentielle de 12,4%, est conforme à NOS attentes compte tenu du contexte économique. Certains pays comme l'Italie, l'Espagne, l'Allemagne ont été très sensibles à la conjoncture", a déclaré le P-DG Vincent Rouaix.
RUBIS
Rubis a réalisé au quatrième trimestre 2009 un chiffre d'affaires 2009 de 273 millions d'euros, en repli de 17%. L'activité globale en volume, sur la période, augmente de 2 % en dépit d'une climatologie défavorable, a indiqué l'opérateur international indépendant spécialisé dans l'aval pétrolier et chimique. Sur l'ensemble de l'exercice 2009, le chiffre d'affaires s'établit à 952 millions d'euros, en baisse de 20%, faisant ressortir un volume global d'activité en croissance de 8 %.
SANOFI-AVENTIS
Sanofi-Aventis a clôturé avec succès son offre publique d'achat d'environ 1,9 milliard de dollars sur le spécialiste américain des médicaments sans ordonnance Chattem. A l'expiration de l'offre, le groupe français avait acquis 89,8% des actions Chattem, soit environ 18,6 millions d'actions. Le règlement de ces actions, au prix de 93,50 dollars par action en numéraire, hors intérêts et prélèvements obligatoires à la source, interviendra rapidement conformément aux modalités prévues par l'offre publique d'achat.
UNIBAIL-RODAMCO
Unibail-Rodamco a annoncé qu'en 2009 son résultat net récurrent par action avait augmenté, en ligne avec ses projections, pour atteindre 9,19 euros soit une croissance de 7,1% comparé à 2008 ; ceci résulte à la fois d'une augmentation des loyers nets et d'un coût de la dette maîtrisé, a indiqué le groupe dans un communiqué. Dans ce cadre, Unibail-Rodamco se dit en mesure de maintenir sa distribution à un taux élevé (87% du résultat net récurrent) et proposera à ce titre aux actionnaires un montant de 8 euros par action, payable le 10 mai 2010.
Les chiffres macroéconomiques
Aujourd'hui, les investisseurs attendent les stocks des grossistes américains pour le mois de décembre.
Ce matin, l'euro cote 1,3726 face au billet vert.
Hier à Paris
Le rebond des marchés européens a trouvé prise en fin d'après-midi grâce au redressement des indices américains. Ce rebond technique intervient après deux séances de forte baisse provoquée par les inquiétudes concernant les finances publiques de la Grèce, du Portugal et de l'Espagne. Malgré le répit d'aujourd'hui, ce problème n'a pas été définitivement réglé. A Paris, Dexia s'est distingué à la hausse après le feu vert de Bruxelles à son plan de restructuration. L'indice CAC 40 a clôturé en hausse de 1,22% à 3607,27 points et le FTSE Eurotop 100 a gagné 0,80% à 2085,54 points.
Hier à Wall Street
Les marchés américains ont accentué leurs pertes en fin de séance. Le Dow Jones est ainsi repassé sous la barre symbolique des 10 000 points pour la première fois depuis novembre. Les investisseurs ont continué à s'inquiéter de la situation des finances publiques de plusieurs pays européens, notamment la Grèce, le Portugal et l'Espagne. Au niveau sectoriel, ce sont les banques qui ont connu les dégagements les plus importants. L'indice Dow Jones a clôturé en baisse de 1,04% à 9908,39 points. Le Nasdaq Composite a cédé 0,7% à 2126,05 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
BCE (Banque Centrale Européenne) : La Banque centrale européenne (BCE) se veut avant tout la gardienne de la stabilité des prix à moyen terme dans la zone euro (Belgique, Allemagne, Espagne, France, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Autriche, Portugal, Finlande, Grèce), afin de protéger le pouvoir d'achat et de contribuer à l'instauration d'un ENVIRONNEMENT économique favorable. La BCE et les banques centrales nationales des 12 pays de la zone euro constituent ce qu'on appelle l'Eurosystème. Les banques centrales des trois Etats de l'Union européenne n'ayant pas encore adopté l'euro (Danemark, Suède et Royaume-Uni) ne participent pas au processus de décision concernant la politique monétaire unique.
Organe de décision suprême de la BCE, le conseil des gouverneurs (composé des six membres du directoire de la BCE et des douze gouverneurs des banques centrales nationales de la zone euro) est habilité à fixer les taux d'intérêt auxquels les banques commerciales et autres établissements de crédit peuvent obtenir de la monnaie (c'est-à-dire de la liquidité). Ces établissements jouent le rôle de canal de transmission de la politique monétaire vers l'ensemble des agents économiques. Ainsi, le conseil des gouverneurs pilote indirectement les taux d'intérêt pratiqués dans l'ensemble de l'économie de la zone euro, notamment les taux des prêts accordés par les banques commerciales aux ménages et aux entreprises et les taux de rémunération des dépôts des épargnants.
Taux directeur : Il s'agit du taux d'intérêt principal de chacune des banques centrales dans le cadre des prêts aux institutions financières commerciales. Le pilotage de ces taux est un instrument de politique monétaire, qui permet d'agir sur la vie économique d'un pays. Ainsi, lorsque celui-ci veut aider sa monnaie ou lutter contre l'inflation, il lui faut relever légèrement ses taux directeurs, tout en veillant à ne pas trop peser sur la croissance.
Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board.
Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.
Productivité : elle mesure la variation de la production sur une période donnée, une heure par exemple. La productivité permet d'apprécier l'efficacité d'une économie. Aux Etats-Unis, elle est publiée chaque trimestre pour le secteur non agricole en même temps que les coûts salariaux unitaires. Ces derniers sont considérés comme un bon indicateur avancé des tensions inflationnistes. En effet, les salaires constituent une part importante des coûts de revient d'un produit ou d'un service.
Ces deux statistiques sont publiées ensemble car si les augmentations des salaires peuvent provoquer une hausse de l'inflation, l'accroissement de la productivité peut permettre aux entreprises de les financer sans relever leurs prix.