Les marchés européens devraient rebondir après leur chute de la fin de la semaine dernière. En Asie, les places boursières évoluaient dans le rouge malgré la clôture en hausse de Wall Street. En France, cette semaine sera marquée par la publication des résultats annuels de nombreuses sociétés du CAC 40. ArcelorMittal et Sanofi-Aventis devraient notamment publier les leurs mercredi. Jeudi sera aussi chargé. Pour autant, l'inquiétude des investisseurs à propos des déficits publics dans le sud de l'Europe devrait continuer de jouer un rôle important pour déterminer la tendance des indices.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay note le formation d'un grand corps noir de 102 points très similaire à un marobuzu. Il s'agit de la seconde bougie noire consécutive de cette amplitude, mais cette fois la configuration apparaît plus dégradée du fait de l'augmentation du volume de l'ordre de 7 milliards d'euros sur la séance et du gap d'accélération. Les intérêts vendeurs gardent le contrôle de la Bourse de Paris alors que les cours viennent maintenant tester le support horizontal situé à 3550 points, sa rupture militerait pour la poursuite du mouvement vers 3405 points. Le bureau d'études DayByDay maintient son avis négatif pour les jours à venir.
Les valeurs à suivre
ALTRAN
Altran a réalisé en 2009 un chiffre d'affaires de 1,404 milliard d'euros en baisse de 14,9%. Au quatrième trimestre 2009, le groupe a réalisé un chiffre d'affaires de 355,7 millions d'euros en baisse de 16,2% et de 14,6% en organique hors incidence d'Arthur D.Little. Le taux de facturation du quatrième trimestre a continué de s'améliorer pour s'établir à 80,8%. En France, le chiffre d'affaires s'est élevé à 163,1 millions d'euros, en baisse par rapport au quatrième trimestre 2008 de 12%. Hors activité d'Arthur D.Little, la baisse organique de chiffre d'affaires est de 12,3%.
BAINS DE MER MONACO
Dans des conditions de marché qu'elles jugent toujours difficiles, la Société des Bains de Mer et ses filiales ont réalisé un troisième trimestre en retrait par rapport à celui de l'exercice social passé. Le chiffre d'affaires du groupe s'élève en effet à 67,9 millions d'euros pour le troisième trimestre de l'exercice 2009/2010, en recul de 6,3 % sur celui de l'année précédente.
EIFFAGE
Eiffage a réalisé en 2009 un chiffre d'affaires annuel stable à 13,2 milliards d'euros. Au quatrième trimestre, le chiffre d'affaires du huitième groupe européen de la construction et des concessions a progressé de 1,8% à 3,4 milliards d'euros après deux trimestres de baisse d'affilée. Au 31 décembre 2009, le carnet de commandes s'établissait à 9,9 milliards d'euros, en hausse de 2,7% au quatrième trimestre. Ces commandes représentaient plus de 10 mois d'activité des branches Travaux.
HERMES
Hermès a perdu 2,42% à 94,73 euros vendredi, après avoir publié un chiffre d'affaires annuel de 1,914 milliards d'euros, en progression de 8,5% à taux de change courants et de 4,1% à taux de change constants. Le maroquinier de luxe a également relevé ses prévisions. Il table désormais sur un résultat opérationnel courant 2009 "en légère progression par rapport à 2008", alors qu'il anticipait auparavant un léger recul (-5%) de ce résultat. Le groupe vise un bénéfice net "proche de celui de 2008".
Les chiffres macroéconomiques
Aucune publication d'importance n'est attendue.
Ce matin, l'euro cote 1,3643 face au billet vert.
Vendredi à Paris
Les marchés européens ont connu un sévère camouflet pour la dernière séance de la semaine. La publication de chiffres mitigés sur le front de l'emploi américain n'a pas redonné confiance aux investisseurs, sur fond de craintes concernant la situation financière de plusieurs pays européens. A Paris, Suez Environnement est la seule valeur du CAC 40 à avoir échappé à la baisse. L'indice parisien a chuté de 3,40% à 3 563,76 points, soit une chute hebdomadaire de 4,70%. Il perd désormais 9,5% depuis le début de l'année. De son côté, l'Eurotop 100 a reculé de 1,91% sur la séance à 2 068,90 points.
Vendredi à Wall Street
Les marchés américains ont clôturé la journée de vendredi en légère hausse après une première partie de séance hésitante. La journée a été marquée notamment par les inquiétudes du marché concernant la dette souveraine de certains pays membres de la zone euro. Le recul du dollar en fin de séance a toutefois renversé la tendance, favorisant les valeurs exportatrices ainsi que le secteur pétrolier.Vendredi, le Dow Jones a gagné 0,10% à 10 012,23 points et le Nasdaq a progressé de 0,74% à 2 141,12 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Productivité : elle mesure la variation de la production sur une période donnée, une heure par exemple. La productivité permet d'apprécier l'efficacité d'une économie. Aux Etats-Unis, elle est publiée chaque trimestre pour le secteur non agricole en même temps que les coûts salariaux unitaires. Ces derniers sont considérés comme un bon indicateur avancé des tensions inflationnistes. En effet, les salaires constituent une part importante des coûts de revient d'un produit ou d'un service.
Ces deux statistiques sont publiées ensemble car si les augmentations des salaires peuvent provoquer une hausse de l'inflation, l'accroissement de la productivité peut permettre aux entreprises de les financer sans relever leurs prix.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.
Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board.
Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants.
Taux directeur : Il s'agit du taux d'intérêt principal de chacune des banques centrales dans le cadre des prêts aux institutions financières commerciales. Le pilotage de ces taux est un instrument de politique monétaire, qui permet d'agir sur la vie économique d'un pays. Ainsi, lorsque celui-ci veut aider sa monnaie ou lutter contre l'inflation, il lui faut relever légèrement ses taux directeurs, tout en veillant à ne pas trop peser sur la croissance.
BCE (Banque Centrale Européenne) : La Banque centrale européenne (BCE) se veut avant tout la gardienne de la stabilité des prix à moyen terme dans la zone euro (Belgique, Allemagne, Espagne, France, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Autriche, Portugal, Finlande, Grèce), afin de protéger le pouvoir d'achat et de contribuer à l'instauration d'un ENVIRONNEMENT économique favorable. La BCE et les banques centrales nationales des 12 pays de la zone euro constituent ce qu'on appelle l'Eurosystème. Les banques centrales des trois Etats de l'Union européenne n'ayant pas encore adopté l'euro (Danemark, Suède et Royaume-Uni) ne participent pas au processus de décision concernant la politique monétaire unique.
Organe de décision suprême de la BCE, le conseil des gouverneurs (composé des six membres du directoire de la BCE et des douze gouverneurs des banques centrales nationales de la zone euro) est habilité à fixer les taux d'intérêt auxquels les banques commerciales et autres établissements de crédit peuvent obtenir de la monnaie (c'est-à-dire de la liquidité). Ces établissements jouent le rôle de canal de transmission de la politique monétaire vers l'ensemble des agents économiques. Ainsi, le conseil des gouverneurs pilote indirectement les taux d'intérêt pratiqués dans l'ensemble de l'économie de la zone euro, notamment les taux des prêts accordés par les banques commerciales aux ménages et aux entreprises et les taux de rémunération des dépôts des épargnants.