La Bourse de Paris devrait ouvrir en baisse vendredi, le contrat à terme sur le CAC 40 cédant 0,27% une quarantaine de minutes avant l'ouverture d'une séance, qui s'annonce fébrile dans l'attente du chiffre sur l'emploi américain de janvier.
Jeudi dans un contexte d'inquiétude généralisée sur le dérapage des déficits budgétaires dans la zone euro, les marchés ont dévissé dont Paris qui a perdu 2,75% sous les 3.700 points à 3.689,25 points.
Vendredi matin, les Bourses d'Asie ont suivi ce mouvement baissier, Tokyo terminant sur un repli de 2,75%. Signe de défiance et de nervosité, l'euro reculait à ses plus bas niveaux en huit mois face au dollar.
La journée sera marquée par la publication de la statistique sur l'emploi américain pour janvier à 14H30 (13H30 GMT), chiffre le plus observé par les marchés financiers.
Jeudi les marchés avaient été déçus par l'annonce d'une hausse inattendue du nombre de nouvelles inscriptions au chômage aux Etats-Unis, à 480.000 la semaine dernière. Wall Street avait chuté à son plus bas niveau depuis début novembre: le Dow Jones a perdu 2,61% et le Nasdaq 2,99%
VALEURS A SUIVRE
BANCAIRES (SOCIETE GENERALE, BNP PARIBAS, CREDIT AGRICOLE, DEXIA...): victimes depuis le début de l'année de menaces qui risqueront de peser sur leurs comptes (taxes sur les bonus, réduction de leur taille et de leur activité...) elles sont également directement concernées par les inquiétudes liées aux déficits budgétaires des Etats de la zone euro.
LVMH: le numéro un mondial du luxe, a annoncé une baisse de son bénéfice net (-13% à 1,755 milliard d'euros), et de son chiffre d'affaires (-1% à 17,05 milliards d'euros) en 2009, conformes aux prévisions. Pour les analystes de Bank of America, ce titre reste une des valeurs favorites dans le secteur du luxe, a-t-on appris de sources de marché.
NEXITY: le promoteur immobilier a réalisé un chiffre d'affaires de 2,838 milliards d'euros en 2009, en hausse de 6% par rapport à 2008, mais prévoit une baisse en 2010 à environ 2,5 milliards.
UNIBAIL: le groupe immobilier serait prêt à racheter des actifs de Simon Property Group pour quelque 715 millions d'euros, selon des sources de marché.