Les marchés actions américains devraient entamer la séance dans le rouge, pénalisés par la hausse supérieure aux attentes des inscriptions hebdomadaires au chômage. Cette mauvaise nouvelle pour l'évolution de la reprise économique aux Etats-Unis survient alors que les investisseurs s'inquiètent des des finances publiques de l'Europe. Sur le front des valeurs, deux bonnes nouvelles : la hausse des ventes de Macy's et les résultats et perspectives supérieurs aux attentes de Cisco. A 15h15, les futures sur S&P500 ET Nasdaq 100 cèdent respectivement 0,96% à 1085,90 pts et 0,76% à 1772 pts.
Hier à Wall Street
Les marchés américains ont fini en légère baisse, avec un indice S&P 500 en recul de 0,55% à 1097,28 points. Les indices ont été pénalisés par les valeurs pharmaceutiques dans le sillage des résultats décevants de Pfizer et par les valeurs bancaires. Ces derniers ont été impactés par de nouvelles déclarations de Barack Obama sur la réglementation financière. Seules les technologiques ont limité la casse. L'indice Dow Jones a clôturé en baisse de 0,26% à 10 270, 55 points tandis que le Nasdaq Composite a grappillé 0,04% à 2190,91 points.
Les chiffres macroéconomiques
Aux Etats-Unis, les inscriptions au chômage durant la semaine du 30 janvier se sont établies à 480 000 contre 472 000 (chiffre révisé de 470 000) la semaine précédente. Les économistes tablaient sur une baisse de ces inscriptions à 460 000.
La productivité aux Etats-Unis a progressé de 6,2% au quatrième trimestre 2009 après un bond de 7,2% au troisième trimestre. Les économistes tablaient sur une hausse de 6%.
Les commandes à l'industrie seront dévoilées à 16 heures.
Les valeurs à suivre
AMAZON.COM
Amazon.com aurait acheté Touchco, une start-up spécialisée dans les technologies pour les écrans tactiles, selon le New York Times. Cette opération est interprétée comme un signe de la volonté du distributeur en ligne d'améliorer son lecteur de livre numérique Kindle afin de pouvoir mieux concurrencer la tablette multimédias d'Apple, l'iPad, sur laquelle il sera possible de lire des livres et des journaux.
CISCO
L'équipementier de réseaux Cisco a dévoilé des résultats nettement supérieurs aux attentes. Au deuxième trimestre, clos fin janvier, le groupe a engrangé un bénéfice net de 1,9 milliards de dollars, soit 32 cents par action, à comparer avec 1,5 milliard de dollars, soit 26 cents par action, un an auparavant. Si l'on exclut les éléments exceptionnels, le bénéfice par action du groupe a dépassé le consensus Thomson Reuters de 5 cents en ressortant à 40 cents. Le chiffre d'affaires s'est également avéré plus vigoureux que prévu : + 8% à 9,8 milliards de dollars. Les analystes étaient en moyenne plus pessimistes de 400 millions de dollars.
KELLOGG
Le fabricant de céréales Kellogg a réalisé un bénéfice trimestriel en léger repli, pénalisé par la hausse du coût des ingrédients et le fait que le trimestre compte une semaine de moins. Le fabricant de Frosties et Corn Flakes a réalisé au quatrième trimestre 2009 un bénéfice net de 176 millions de dollars, ou 46 cents par action. Les analystes tablaient en moyenne sur un BPA de 49 cents. Le chiffre d'affaires a reculé de 1% à 2,9 milliards de dollars, sous le consensus de 2,94 milliards de dollars.
MACY'S
Le détaillant américain Macy's a annoncé en janvier une hausse de 3,4% de ses ventes à surface comparable. Le chiffre d'affaires total a également progressé de 3.4% à 1,26 milliard de dollars. Macy's a relevé ses prévisions de résultats du quatrième trimestre. Le groupe table sur un BPA compris entre 1,35 et 1,37 dollar, hors exceptionnels, contre 1,14 et 1,18 dollar précédemment.
PFIZER
Après avoir déçu le marché mercredi en publiant des résultats légèrement en-dessous des attentes et des perspectives 2010 inférieures au consensus, Pfizer a voulu rassurer le marché ce jeudi en annonçant ses ambitions chinoises. Le numéro un mondial de la pharmacie a déclaré à Reuters qu'il tablait sur une croissance d'au moins 25% de son chiffre d'affaires en Chine cette année. Le groupe entend profiter de la hausse rapide du marché chinois entretenue par la montée des classes moyennes et par les réformes du système de santé mises en oeuvre par le gouvernement chinoi
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.
Productivité : elle mesure la variation de la production sur une période donnée, une heure par exemple. La productivité permet d'apprécier l'efficacité d'une économie. Aux Etats-Unis, elle est publiée chaque trimestre pour le secteur non agricole en même temps que les coûts salariaux unitaires. Ces derniers sont considérés comme un bon indicateur avancé des tensions inflationnistes. En effet, les salaires constituent une part importante des coûts de revient d'un produit ou d'un service.
Ces deux statistiques sont publiées ensemble car si les augmentations des salaires peuvent provoquer une hausse de l'inflation, l'accroissement de la productivité peut permettre aux entreprises de les financer sans relever leurs prix.
ISM (indice) : L'ISM, l'association des directeurs d'achats américains (Institut for Supply Management, anciennement NAPM) publie, le premier jour ouvré de chaque mois, à 16h00 (heure de Paris), un rapport sur l'activité du secteur manufacturier d'après son enquête réalisée au cours du mois précédent auprès de responsables des achats de plus de 400 entreprises de 20 secteurs manufacturiers.
Le volet le plus attendu de ce "Report On Business" est l'indice composite Purchasing Managers Index (qui combine les indicateurs spécifiques du niveau des prises de commandes, de la production, de l'emploi, des livraisons et des stocks). Cet indice PMI s'avère un très bon indicateur avancé de l'économie. On considère qu'au-delà de 50 %, il signale une expansion du secteur manufacturier, et une contraction en deçà, et qu'un indice qui se maintient durablement sous les 42,7 % signale une contraction de l'ensemble de l'économie.