La Bourse de Paris a terminé jeudi en nette baisse (-2,75%), comme la plupart des marchés européens, en raison d'un accroissement des inquiétudes sur la dette publique de plusieurs pays de la zone euro, et d'un indicateur sur l'emploi américain décevant.
Le CAC 40 a clôturé sous les 3.700 points, à 3.689,25 points, en repli de 104,22 points, dans un volume de transactions de 4,298 milliards d'euros.
Pas une seule valeur du CAC 40 a clôturé dans le vert.
"Tous les marchés sont inquiets face à la détérioration des finances publiques. Il y a eu la Grèce, maintenant c'est le tour du Portugal et ce sera peut-être bientôt l'Espagne", déclare Wilfried Beau, gérant chez Meschaert Gestion Privée.
"C'est la possibilité d'un effet domino qui fait peur" et qui alimente "un manque de confiance général" sur les Bourses, ajoute-t-il.
Les valeurs bancaires sont les plus sensibles aux inquiétudes liées au crédit en général. Elles ont donc affiché les plus fortes baisses du CAC 40: Société Générale a cédé 5,79% à 40,06 euros, Crédit Agricole 5,17% à 10,63 euros et BNP Paribas 5,14% à 49,84 euros.
Natixis a reculé de 5,14% à 3,32 euros et Dexia 3,99% à 4,24 euros.
Des chiffres décevants sur les nouvelles inscriptions au chômage aux Etats-Unis au cours de la semaine close le 30 janvier ont rendu nerveuse Wall Street à son ouverture, ce qui a accentué la fébrilité de la place parisienne.
Les nouvelles inscriptions au chômage ont augmenté lors de la dernière semaine de janvier, qui comptabilise donc trois semaines sur quatre de hausse de ces inscriptions. Les analystes estimaient jusqu'à présent que le premier mois de 2010 devrait se solder par des créations d'emplois pour l'économie américaine.