Les futures sur indices prédisent une ouverture en baisse des marchés européens après le recul sévère de Wall Street vendredi à la clôture. Des prises de bénéfices sont attendues, alors que l'Europe avait de son côté clôturé en nette hausse. Plusieurs indicateurs importants sont attendus aujourd'hui, parmi lesquels l'indice des directeurs d'achat dans le secteur manufacturier pour le mois de janvier en zone euro ainsi qu'aux Etats-Unis. Les investisseurs seront attentifs, à l'ouverture de Wall Street, à la publication des résultats du géant pétrolier américain Exxon Mobil.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay note la formation d'un petit corps blanc de 27 points positionné à l'intérieur du grand chandelier noir établi lors de la séance de jeudi. Le volume reste modéré et ne dépasse pas les 4 milliards d'euros. En terminologie japonaise ce petit corps blanc ne forme pas de harami avec la bougie précédente car il se situe sous la médiane de cette dernière. Les intérêts vendeurs gardent le contrôle du marché à ce stade. La configuration reste fragile même si le marché est survendu à court terme. Le bureau d'études DayByDay maintient son bais négatif pour les jours à venir. Les premiers supports sont 3670 et 3610 points.
Les valeurs à suivre
BENETEAU
Bénéteau a gagné 4,84% à 13 euros vendredi après avoir confirmé ses prévisions pour 2009-2010 avec un chiffre d'affaires attendu de 771 millions d'euros, en progression de 17%. Le bon niveau du carnet de commandes de l'activité Bateaux se confirme. « Il atteint dès la fin janvier près de 70% de l'objectif annuel de chiffre d'affaires. Celui-ci devrait ainsi croître de 15% dans un marché mondial stable », a précisé le numéro un mondial des constructeurs de voiliers. En outre, le développement du groupe dans le segment des yachts à moteur de plus de 15 mètres se poursuit au rythme annoncé.
CESAR
Le spécialiste des produits festifs (déguisements, masques...) César a publié un chiffre d'affaires du troisième trimestre en repli de 15% à 25,7 millions d'euros, en ligne avec le budget. Le groupe a confirmé sa prévision d'un chiffre d'affaires pour l'ensemble de l'exercice 2009-2010 autour de 33 millions d'euros. César a également dévoilé ses comptes semestriels 2009-2010 au 30 septembre 2009. La perte nette s'est établie à 8,1 millions d'euros contre une perte de 24,5 millions un an plus tôt. La perte opérationnelle courante s'est réduite à 2,1 millions contre 3,3 millions il y a un an.
JCDECAUX
JCDecaux a réalisé au quatrième trimestre un chiffre d'affaires de 561,6 millions d'euros, en baisse de 4,9% à périmètre et taux de change constants. « La baisse du chiffre d'affaires organique a ralenti au quatrième trimestre dans toutes les divisions, et la grande majorité des pays du Groupe, grâce à des investissements publicitaires en hausse sur la plupart des marchés et à un référentiel plus favorable », a expliqué le spécialiste de la communication extérieure. Ce dernier a précisé avoir enregistré un chiffre d'affaires organique stable en décembre 2009 par rapport à décembre 2008.
SANOFI-AVENTIS
Sanofi-Aventis a annoncé la signature d'accords en vue de la création d'une nouvelle co-entreprise de santé grand public avec le groupe chinois Minsheng Pharmaceutical. Sous réserve de certaines conditions suspensives, y compris les approbations réglementaires d'usage, Sanofi-Aventis devrait obtenir une part majoritaire dans cette nouvelle entreprise.La co-entreprise se spécialisera essentiellement dans les vitamines et compléments minéraux, le segment de santé grand public le plus important en Chine.
IPSEN
Ipsen a réalisé au quatrième trimestre un chiffre d'affaires de 255,3 millions d'euros, en progression de 8,2%. Le chiffre d'affaires total médicaments s'est élevé à 249,8 millions d'euros, en hausse de 8,3%. Sur 2009, les ventes consolidées du groupe ont atteint 1,033 milliard d'euros, en hausse de 6,8% d'une année sur l'autre hors effet de change. Les ventes de médicaments ont atteint 1,003 milliard d'euros, en augmentation de 7,1% (+7,6% hors effet de change).
Les chiffres macroéconomiques
10h00
Indice des directeurs d'achat dans le secteur manufacturier pour le mois de janvier / ZONE EURO
14h30
Revenu et consommation des ménages pour le mois de décembre / ETATS-UNIS
16h00
Indice des directeurs d'achat dans le secteur manufacturier pour le mois de janvier / ETATS-UNIS
16h00
Dépenses de construction dans l'immobilier pour le mois de décembre / ETATS-UNISPeu avant 8h30, l'euro cote 1,3890 face au dollar américain.
Hier à Paris
Les marchés européens ont fini en nette hausse, soutenus par l'annonce d'une croissance plus importante que prévu aux Etats-Unis au quatrième trimestre. Mais au final, l'indice CAC 40 a enregistré sa troisième semaine consécutive de baisse. Cette bonne nouvelle sur le front de la croissance a logiquement bénéficié aux sociétés dont les résultats y sont le plus sensibles : Alstom, ArcelorMittal, Vallourec... L'indice CAC 40 a clôturé en hausse de 1,37% à 3739,46 points et le FTSE Eurotop 100 a progressé de 0,58% à 2149,06 points.
Hier à Wall Street
Wall Street a terminé en net recul vendredi malgré un chiffre meilleur que prévu pour le PIB. L'indice PMI de Chicago est lui aussi ressorti supérieur aux attentes, ainsi que l'indice de confiance du consommateur de l'Université du Michigan. Ces bons chiffres n'ont pas réussi à apaiser les craintes des investisseurs, qui s'inquiètent notamment de la situation budgétaire de certains pays européens. Les valeurs technologiques ont été particulièrement attaquées au cours de la séance. Vendredi, le Dow Jones a perdu 0,52% à 10 067,33 points et le Nasdaq a cédé 1,45% à 2 147,35 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Consommation des ménages : elle mesure les dépenses en biens et services. Aux Etats-Unis, la consommation représente 70% du PIB ; son évolution est donc déterminante pour la croissance. Elle est publiée dans un rapport qui dévoile également le revenu des ménages et l'indice des prix PCE «core», c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. Cet indicateur est la mesure d'inflation préférée de la Fed.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
Université du Michigan : Le centre de recherche sur les sondages de l'Université du Michigan publie, le deuxième vendredi de chaque mois (à 16h00, heure de Paris), son indice de la confiance des ménages (consumer sentiment index). L'indice s'appuie sur un sondage administré à un échantillon dont la taille à été ramenée à 500 personnes. Les cinq questions qui permettent de mesurer le niveau de l'indice concernent la position financière actuelle des sondés et leurs anticipations à un an, leur appréciation du climat des affaires actuel et leurs anticipations à cinq ans, ainsi qu'une question sur l'opportunité d'acheter des biens durables.
Indice PMI (US) : Le PMI, tiré de l'anglais " Purchasing Managers Index ", est l'indicateur de l'activité dans le secteur manufacturier aux Etats-Unis. Il est fondé sur une enquête mensuelle réalisée auprès de directeurs d'achat de l'industrie américaine et donne une image immédiate de la santé de l'activité manufacturière. Baromètre de l'état de santé de l'économie américaine, cet indice est très suivi par les institutions financières pour décider de l'évolution des taux d'intérêt outre-Atlantique.