Les marchés européens évoluent en ordre dispersé. Leur situation s'est cependant améliorée par rapport à un début de séance marqué par le retournement à la baisse de Wall Street vendredi et les inquiétudes à propos des tensions inflationnistes en Chine. A Paris, Vivendi est pénalisé par les incertitudes entourant le montant des dommages que le groupe pourrait avoir à verser dans le cadre de son procès aux Etats-Unis. Vers 12h30, l'indice CAC 40 s'effrite de 0,05% à 3737,56 points et le FTSE Eurotop 100 de 0,23% à 2144,01 points. Le FTSE 100 est en revanche bien orienté.
Sur le marché suisse, UBS perd 1,07% à 13,88 francs suisses. Oswald Grbel, le directeur général de la banque, ne touchera pas de prime cette année, a-t-il déclaré dans un entretien au journal suisse Sonntag cité par Reuters. L'agence de presse précise que la banque suisse avait limité les transactions pour compte propre dans la banque d'investissement. «Bien s-r, je n'aurai pas de prime parce que l'entreprise ne fait pas de bénéfice», a déclaré le dirigeant. Le personnel de la banque devrait en revanche toucher des primes.
A Paris, Vivendi (- 3,40% à 18,21 euros) affiche la plus forte baisse de l'indice CAC 40 après avoir été reconnu coupable de communication trompeuse entre 2000 et 2002 par un jury new-yorkais. Vivendi conteste ce verdict et a décidé de faire appel. Les marchés ayant horreur de l'incertitude, l'action du groupe est pénalisée par celle entourant le montant des indemnités qu'il pourrait avoir à verser au terme d'une procédure juridique s'annonçant encore longue. Paradoxe de ce jugement, l'ancien PDG Jean-Marie Messier et l'ex-directeur financier Guillaume Hannezo ont eux été relaxés.
Ipsen gagne 3,06% à 40,09 euros. Le champion français de la toxine botulique ne semble pas menacé, contrairement à certains géants pharmaceutiques, par le vieillissement de son pipeline. En 2009, les ventes de ses produits de spécialité, la principale activité du groupe, ont bondi de 13,9% à taux de change constant, soutenues par les succès du Somatuline, contre les tumeurs neuroendocriniennes et du Dysport, un concurrent du célèbre Botox. Dans un ENVIRONNEMENT économique médiocre, Ipsen peut se flatter d'avoir atteint tous ses objectifs, notamment sur le lucratif marché américain.
Les chiffres macroéconomiques
Le rythme d'activité dans le secteur manufacturier en Europe en janvier s'est avéré plus élevé qu'en première estimation, selon le bureau d'études Markit. En effet, l'indice des directeurs d'achat dans ce secteur s'est élevé à 52,4 le mois dernier, à comparer avec 52 en première estimation et 51,6 en décembre. Cet indice a ainsi atteint un plus de deux ans.
Aux Etats-Unis, les investisseurs attendent le revenu et la consommation des ménages pour le mois de décembre à 14h30. L'indice des directeurs d'achat dans le secteur manufacturier pour le mois de janvier et les dépenses de construction dans l'immobilier pour le mois de décembre seront connus à 16 heures.
A la mi-séance, l'euro cote 1,3905 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.
Consommation des ménages : elle mesure les dépenses en biens et services. Aux Etats-Unis, la consommation représente 70% du PIB ; son évolution est donc déterminante pour la croissance. Elle est publiée dans un rapport qui dévoile également le revenu des ménages et l'indice des prix PCE «core», c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. Cet indicateur est la mesure d'inflation préférée de la Fed.