Le gouvernement estime que les métiers liés à la croissance verte pourraient relancer l’emploi, avec la création de 600 000 postes d’ici 2020. Le ministère de l’Ecologie a présenté ces chiffres lors d’une conférence sur les métiers de la croissance verte, le 28 janvier, à Paris. Quatre secteurs pourraient surtout bénéficier de ces créations d’emploi : les industries électriques, avec la création de 225 000 postes, les énergies renouvelables, avec 200 000 emplois, la réalisation des infrastructures, avec 67 000 emplois, ainsi que l’eau et l’assainissement des déchets, avec 43 000 emplois.
Les secteurs pouvant connaître l’impact de la croissance verte toucheraient près de 12 millions d’actifs, soit un actif sur deux en France. La secrétaire d’Etat aux Technologies vertes, Valérie Létard, a affirmé la nécessité de former la population dans les domaines du photovoltaïque, du traitement des eaux et des fluides frigorigènes.
Aujourd’hui, Pôle emploi propose 16 000 offres d’emploi dans le domaine vert ou « verdissant » qui ne trouvent pas preneur. 75% de ces offres s’adressent à des personnes possédant une qualification entre le CAP-BEP et le Bac Pro.
Des nouveaux diplômes liés à la croissance verte devraient voir le jour dès la rentrée 2010, avec la création d’un bac pro d’agent qualifié dans la gestion des déchets, et d’un module de formation « technicien en énergie renouvelables », au sein du Bac Pro Electricité. Un socle commun de compétences devrait permettre aux différents corps de métiers de travailler ensemble. Les enseignants et les formateurs devraient être formés en priorité.
« Les nouvelles activités sont très souvent créatrices d’emploi, et les emplois créés sont pour une part non délocalisables », estime le rapport « Croissance verte et emploi » rendu par le Conseil d’orientation pour l’emploi lundi 25 janvier. Les emplois créés devraient être « des emplois de qualité », concernant les conditions de travail, les évolutions de carrières, et le niveau des salaires.