JP Morgan a relevé son objectif de cours sur LVMH de 77 à 90 euros, en maintenant sa recommandation Surpondérer.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Performances et stratégie
Chiffre d'affaires
Au 30.09.2009 : 11.946 millions d'euros (stable et -6% de croissance organique)
Au 30.06.2009 : 7.811 millions d'euros (+0,2%)
Au 31.12.2008 : 17.193 millions d'euros en hausse (+4,3 %)
Résultats
Au 30.06.2009 : Résultat opérationnel courant : 1.363 millions (-12%) ; Résultat net part du groupe : 687 millions (-23%)
Au 31.12.2008 : Résultat opérationnel courant : 3.628 millions d''euros (+2%) ; Résultat net part du groupe 2.026 millions (stable)
Prévisions
Pas d'objectifs chiffrés. Toutefois, sur le troisième trimestre, LVMH constate que le déstockage des distributeurs pour les activités qui ne vendent pas directement au client final pourrait approcher de sa fin.
Stratégie
Il va se concentrer sur ses priorités pour sortir de la crise, à travers notamment le renforcement des moyens publi-promotionnels destinés à optimiser ses ventes à court terme. Il cherche aussi à optimiser le niveau des stocks au sein de ses filiales. Enfin, les synergies déjà engagées (dans la logistique et la production, en particulier dans le champagne) vont être poursuivies.
L'expansion du réseau en Chine se poursuit, en particulier pour la marque Louis Vuitton, qui bénéficie de performances exceptionnelles dans ce pays. Un nouveau magasin va être inauguré en Mongolie.
Evènements financiers
Ebay a été condamné à verser une amende de 1,7 million d'euros à LVMH pour non-respect d'une injonction lui interdisant les achats ou ventes, sur son site, de parfums de marques du groupe de luxe. Le site de vente en ligne avait déjà été condamné, le 30 juin 2008, à verser 3 millions d'euros de dommages et intérêts au leader mondial du luxe pour avoir porté atteinte aux accords de distribution sélective.
Forces et faiblesses de la société
Forces
- Le groupe bénéficie de positions concurrentielles extrêmement solides à travers le monde ;
- La récente condamnation d'ebay, leader mondial du commerce en ligne, légitime la stratégie de LVMH qui cherche à contrôler étroitement ses canaux de distribution ;
- Les moyens importants dont dispose le groupe lui permettent de soutenir ses marques fortes, en particulier Louis Vuitton, marque phare. Cette dernière a bénéficié d'une croissance à deux chiffres sur les neuf premiers mois de l'année ;
- Si la croissance organique du chiffre d'affaires recule encore de 3% au troisième trimestre, c'est moitié moins qu'au cours du premier semestre ;
- Sur le premier semestre, le groupe a renforcé son développement dans les pays émergents : cette zone représente désormais 30 % du total des ventes ;
- Les parités monétaires n'ont plus pesé sur les résultats du groupe sur les six premiers mois de l'année : l'évolution des taux de change a eu un impact positif sur le résultat opérationnel courant et au cours du troisième trimestre elles ont eu un impact positif sur le chiffre d'affaires du groupe ;
- Sa structure financière est saine avec un endettement net qui ne représente que 32% de ses fonds propres au 30 juin 2009.
Faiblesses
- Sur les neuf premiers mois de l'année, les divisions montres & joaillerie, ainsi que vins et spiritueux, souffrent le plus en affichant des reculs respectifs (à structure et taux de change comparable) de 28% et 18%;
- Dans un contexte défavorable il sera difficile pour LVMH de réussir à réduire encore ses coûts opérationnels car la majorité des synergies, liées aux nombreuses acquisitions réalisées au début de la décennie, ont déjà été opérées.
La valeur et son secteur
Principales activités
LVMH opère dans 5 secteurs : (i) les vins et spiritueux, (ii) la mode et la maroquinerie, (iii) les parfums et cosmétiques, (iv) les montres et la joaillerie, (v) la distribution sélective.
Le secteur
Le cabinet de conseil en stratégie Bain & Company estime que le marché mondial du luxe devrait se contracter de 8% en 2009 par rapport à 2008, pour représenter 153 milliards d'euros. L'Amérique du Nord, qui représente près du tiers du marché mondial, devrait pâtir d'une chute de 16% de son activité en 2009. En Europe (38% du marché) et au Japon (12%), les ventes devraient baisser de respectivement 10% et 8%. Au contraire, la région Asie-Pacifique (hors Japon), devrait enregistrer une croissance de 10% de ses ventes. Côté produits, c'est le secteur des montres et de la joaillerie qui souffrira le plus de la crise avec une baisse estimée à 18%. Les acteurs, comme Burberry ou Prada, n'hésitent plus à réduire leurs effectifs ou à prendre des mesures de chômage partiel.
La valeur dans son secteur
Leader mondial du luxe
Comment suivre la valeur
Le groupe est très sensible aux variations monétaires (23% de son chiffre d'affaires est réalisé aux Etats-Unis et 10% au japon sur les neufs premiers mois de l'année 2009).
Son activité est également liée à l'évolution des flux touristiques, car une part conséquente de son activité est réalisée par les achats de touristes.
Les ventes étant traditionnellement élevées durant la période de Noêl, les résultats de fin d'année sont donc à étudiés en détail.
A suivre : le groupe britannique Diageo s'est dit intéressé par la reprise de 66% des parts de la maison Moêt Hennessy, qu'il ne détient pas encore.
Rémunération des actionnaires
Dernier dividende versé
1,60 euro
Taux de distribution des dividendes
38%
Rendement 2009
2%
Estimation du prochain dividende par action
1,60 euro pour 2010
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Luxe et cosmétiques
Le cabinet de conseil en stratégie Bain & Company estime que le marché mondial du luxe devrait se contracter de 8% en 2009 par rapport à 2008, pour représenter 153 milliards d'euros. L'Amérique du Nord, qui représente près du tiers du marché mondial, devrait pâtir d'une chute de 16% de son activité en 2009. En Europe (38% du marché) et au Japon (12%), les ventes devraient baisser de respectivement 10% et 8%. Au contraire, la région Asie-Pacifique (hors Japon), devrait enregistrer une croissance de 10% de ses ventes. Côté produits, c'est le secteur des montres et de la joaillerie qui souffrira le plus de la crise avec une baisse estimée à 18%. Les acteurs, comme Burberry ou Prada, n'hésitent plus à réduire leurs effectifs ou à prendre des mesures de chômage partiel. Les petites structures, sous-traitantes des grandes maisons de luxe, sont en difficulté car elles sont soumises à une forte pression de la part de leurs donneurs d'ordre. Le gouvernement devrait annoncer avant la fin du premier trimestre 2010 une série de mesures pour les aider.