Les marchés européens se sont violemment retournés à la baisse en début d'après-midi avec l'ouverture dans le rouge de Wall Street, après une matinée passée en légère hausse. Certaines publications de groupes technologiques américains n'ont pas été à la hauteur des attentes. A Paris, STMicroelectronics a tiré son épingle du jeu grâce aux bons résultats surprises de son client Nokia. Aujourd'hui, le CAC 40 a reculé de 1,89% à 3 688,79 points et l'Eurotop 100 a perdu 0,94% à 2 136,62 points.
Nokia a bondi de 9,87% à 9,91 euros sous l'effet de la publication de résultats supérieurs aux attentes. L'équipementier télécoms a surpris là où il n'était pas attendu : dans le très rentable segment des smartphones. Nokia a gagné des parts de marché alors que les analystes anticipaient des pertes. L'ampleur de la progression du titre est à la hauteur du scepticisme des investisseurs à l'égard de la société au cours de ces derniers mois. Ils ne croyaient pas au succès du Finlandais sur ce segment, pourtant vital pour sa rentabilité, face à la concurrence de l'iPhone et du BlackBerry.
M6 a monté de 0,29% à 19,05 euros après avoir dévoilé de bons chiffres d'activité pour le quatrième trimestre. Les recettes publicitaires de la chaîne M6 ont ainsi renoué avec la croissance pour la première fois depuis cinq trimestres. Une croissance qui a également été au rendez-vous sur l'année au niveau du groupe malgré la crise. « La stratégie du groupe, qui s'efforce depuis longtemps de réduire sa dépendance vis-à-vis de la publicité, a donc prouvé pleinement sa pertinence cette année », a expliqué Gilbert Dupont.
Loin de se laisser emporter par les courants baissiers qui ont agité le marché parisien aujourd'hui, Aéroports de Paris a progressé de 1,23% à 55,10 euros. Le marché a réagi aux informations de l'AFP, selon lesquelles le conseil d'administration du gestionnaire aéroportuaire aurait approuvé le programme d'investissements du groupe sur la période 2010-2014. Ce programme, d'un montant de 3,2 milliards d'euros, vise à rénover et développer les installations.
Les chiffres macroéconomiques
Le sentiment économique a atteint 95,7 au mois de janvier en zone euro contre 94,1 en décembre. Les analystes attendaient un chiffre de 92,4. Le climat des affaires s'est quant à lui établi à - 1,12 en janvier en zone euro là où le marché tablait sur un chiffre de - 1,10. En décembre, cette statistique s'était élevée à - 1,30.
Aux Etats-Unis, les commandes de biens durables ont progressé de 0,3% en décembre, à comparer avec un consensus de +2%. Hors transports, les commandes ont progressé de 0,9% contre une hausse attendue par les économistes de 0,5%.
Aux USA également, les inscriptions hebdomadaires au chômage ont reculé lors de la semaine du 23 janvier. Le département du Travail a enregistré 470 000 inscriptions, contre 478 000 la semaine précédente (chiffre révisé de 482 000). Les économistes attendaient en moyenne 450 000 inscriptions.
A la clôture, l'euro cote 1,3967 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Consommation des ménages : elle mesure les dépenses en biens et services. Aux Etats-Unis, la consommation représente 70% du PIB ; son évolution est donc déterminante pour la croissance. Elle est publiée dans un rapport qui dévoile également le revenu des ménages et l'indice des prix PCE «core», c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. Cet indicateur est la mesure d'inflation préférée de la Fed.
IFO (indice) : L'institut de recherche et de prévisions économiques allemand IFO publie mensuellement les résultats d'un sondage auprès de plus de 7000 chefs d'entreprises et dirigeants de tous les secteurs, à l'exclusion de la finance. L'indice global est composé d'un volet sur la perception qu'ont les sondés du climat actuel des affaires, et d'un volet sur leurs anticipations à quelques mois. L'IFO détermine à partir de ces réponses le niveau de l'indice, sachant qu'un niveau supérieur à 100 signale qu'une majorité d'entreprises se montre plutôt optimiste, et un indice inférieur à 100 révèle une majorité pessimiste.