Les marchés européens ont rebondi grâce à des consommateurs américains plus confiants que prévu. La séance avait pourtant mal débuté ; les investisseurs s'inquiétant de l'impact sur la croissance de la politique chinoise destinée à resserrer les vannes du crédit. Les valeurs liées aux matières premières, dont les cours dépendent fortement de la Chine, ont pesé sur les indices. A contrario, les valeurs technologiques ont progressé grâce aux bons résultats de firmes américaines comme Texas Instruments. Le CAC 40 a gagné 0,67% à 3807,04 points et le FTSE Eurotop 100 0,40% à 2176,38 points.
En Suisse, Novartis a grimpé de 2,06% à 56,85 francs suisses après avoir publié des résultats annuels 2009 supérieurs aux attentes et annoncé la nomination d'un nouveau directeur général. Daniel Vasella laisse sa place à Joe Jimenez, actuellement directeur de la division pharmaceutique. Daniel Vasella conserve sa fonction de président du conseil d'administration pour se concentrer sur les priorités stratégiques. L'an dernier, le laboratoire bâlois a réalisé un résultat net en hausse de 4% à 8,464 milliards de dollars. Le résultat net "core" (hors acquisitions et autres éléments exceptionnels) affiche une hausse de 8% à 10,267 milliards de dollars.
A Paris, STMicroelectronics (+ 2,02% à 6,098 euros) a affiché l'une des plus fortes hausses de l'indice CAC 40. Le fabricant de semi-conducteurs bénéficie des bons résultats trimestriels de son plus proche comparable boursier, l'américain Texas Instruments. Cette publication est de bon augure alors que le groupe franco-italien doit dévoiler sa performance trimestrielle ce soir après la clôture de Wall Street. Texas Instruments a bénéficié d'une forte demande pour l'ensemble de ses produits et celle-ci devrait perdurer.
Sur le marché SRD, Ipsen a gagné 3,08% à 40,20 euros. En donnant le feu vert à Novo Nordisk pour commercialiser son médicament contre le diabète Victoza/Liaglutide, la FDA a suscité l'espoir d'une décision analogue pour le Taspoglutide développé par Roche et Ipsen. Ces deux médicaments appartiennent en effet à la même classe thérapeutique des GLP-1, qui avait été mise à mal notamment par un comité d'experts américain en avril 2009. "Cette décision est positive pour le Taspoglutide", a commenté Aurel.
Les chiffres macroéconomiques
Aux Etats-Unis, l'indice de confiance du consommateur du Conference Board a atteint 55,9 au mois de janvier contre 53,6 en décembre. Le consensus s'élevait à 53,5.
Les dépenses de consommation des ménages français en produits manufacturés ont augmenté de 2,1% en volume en décembre, après +0,1% en novembre, a annoncé l'Insee. Les économistes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne une progression de 0,6%. L'institut de statistique a expliqué cette augmentation par la prime à la casse. Il s'agissait en effet du dernier mois avant sa baisse.
L'indice IFO du climat des affaires en Allemagne a progressé à 95,8 en janvier par rapport au score de 94,6 de décembre. Le consensus Reuters s'élevait à 95,1.
Enfin aux Etats-Unis, l'indice S&P Case-Shiller des prix dans l'immobilier s'est replié de 0,2% au mois de novembre là où les analystes tablaient sur une hausse de 0,1%. Au mois d'octobre, ce chiffre avait reculé de 0,1%.
A la clôture, l'euro cote 1,4090 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Consommation des ménages : elle mesure les dépenses en biens et services. Aux Etats-Unis, la consommation représente 70% du PIB ; son évolution est donc déterminante pour la croissance. Elle est publiée dans un rapport qui dévoile également le revenu des ménages et l'indice des prix PCE «core», c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. Cet indicateur est la mesure d'inflation préférée de la Fed.
IFO (indice) : L'institut de recherche et de prévisions économiques allemand IFO publie mensuellement les résultats d'un sondage auprès de plus de 7000 chefs d'entreprises et dirigeants de tous les secteurs, à l'exclusion de la finance. L'indice global est composé d'un volet sur la perception qu'ont les sondés du climat actuel des affaires, et d'un volet sur leurs anticipations à quelques mois. L'IFO détermine à partir de ces réponses le niveau de l'indice, sachant qu'un niveau supérieur à 100 signale qu'une majorité d'entreprises se montre plutôt optimiste, et un indice inférieur à 100 révèle une majorité pessimiste.