Les marchés américains ont fortement baissé. Plusieurs facteurs ont pesé sur les Bourses. Les banques sont restées sous pression après l'annonce de mesures destinées à limiter leurs prises de risque. De plus, les investisseurs n'ont pas apprécié l'incertitude entourant le renouvellement du mandat de la Fed, Ben Bernanke. Enfin, les technologiques ont été pénalisées par Google dont les ventes ont déçu certains analystes. L'indice Dow Jones a clôturé en baisse de 2,09% à 10172,98 points et le Nasdaq Composite a cédé 2,67% à 2205,29 points.
Google connaît décidément un début d'année bien difficile. Après ses menaces de quitter le très prometteur marché chinois, le célèbre moteur de recherche n'enregistre pas une croissance assez soutenue aux yeux de certains analystes. Or, les investisseurs concentrent leur attention sur cette variable lors de cette saison de publication des résultats. C'est le dynamisme des ventes qui doit permettre de réaliser des résultats supérieurs aux attentes et non plus la réduction des coûts. Résultat, Google a perdu 5,62% à 550,02 dollars.
Les chiffres macroéconomiques
Aucune statistique économique n'a été publiée.
Les valeurs à suivre
AIR PRODUCTS
Le fabricant américain de gaz industriels Air Products a réalisé au premier trimestre de son exercice 2009/2010 un bénéfice net attribuable de 251,8 millions de dollars, ou 1,16 dollar par action, contre 68,6 millions de dollars, ou 32 cents par action un an plus tôt. Les analystes tablaient en moyenne sur un BPA de 1,14 dollar. Le concurrent d'Air Liquide a bénéficié de l'amélioration de la conjoncture et de l'effet positif des réductions de coûts. Le chiffre d'affaires a reculé de 1,4% à 2,17 milliards de dollars.
AMD
Le fabricant de microprocesseurs AMD a renoué avec les profits au quatrième trimestre grâce au 1,25 milliard de dollars qu'Intel lui a versé dans le cadre du règlement de leurs litiges. Plus précisément, le groupe a dégagé un bénéfice net de 1,178 milliard de dollars, soit 1,52 euro par action, contre une perte de 1,44 milliards de dollars, soit 2,36 dollars par action un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, la perte par action s'est élevée à 8 cents, soit 10 cents de moins qu'attendu par le consensus Thomson Reuters.
AMERICAN EXPRESS
American Express a publié des résultats supérieurs aux attentes au quatrième trimestre. Le groupe de cartes de crédit a enregistré un bénéfice net de 716 millions de dollars, soit 60 cents par action, contre 240 millions de dollars, ou 21 cents par action, un an plus tôt. Le bénéfice par action au titre des activités poursuivies a atteint 59 cents, soit 2 cents de mieux que le consensus Thomson Reuters. Les provisions pour pertes sur crédit ont chuté de 47% à 748 millions de dollars. Le revenu est resté pratiquement stable à 6,89 milliards de dollars.
GENERAL ELECTRIC
General Electric a enregistré un bénéfice en baisse de 19% à 2,94 milliards de dollars au quatrième trimestre, soit 28 cents par action, contre 3,65 milliards de dollars ou 35 cents un an auparavant. Le consensus Thomson Reuters tablait sur un BPA de 26 cents. Le chiffre d'affaires du numéro un mondial des moteurs d'avion et des turbines génératrices d'électricité a diminué de 10% à 41,48 milliards de dollars. GE a su maintenir une bonne maîtrise des coûts qui lui a permis de faire face à une demande toujours faible de turbines électriques et de matériels lourds.
Google a publié des résultats supérieurs aux attentes, mais son chiffre d'affaires n'a pas dépassé le consensus dans des proportions suffisamment importantes au goût de certains investisseurs. Au quatrième trimestre, les ventes ont ainsi progressé de 17% à 6,67 milliards de dollars. En excluant les coûts d'acquisition du trafic (recettes reversées aux partenaires publicitaires), elles se sont élevées à 4,95 milliards de dollars, à comparer avec prévision moyenne des analystes de 4,92 milliards de dollars.
KIMBERLY-CLARK
Kimberly-Clark a annoncé vendredi que l'augmentation du prix de ses produits, notamment des couches Huggies avait tiré ses bénéfices trimestriels vers le haut. Le groupe de Dallas a réalisé au quatrième trimestre un bénéfice net de 492 millions de dollars, ou 1,17 dollar par action contre 419 millions de dollars, ou 1,01 dollar par action un an plus tôt. Mais Wall Street attendait mieux. Les analystes interrogés par Thomson-Reuters tablaient en moyenne sur un BPA hors exceptionnels de 1,25 dollar. Les ventes ont grimpé de 8% à 4,98 milliards de dollars, soutenues par la faiblesse du dollar.
MCDONALD'S
Le spécialiste de la restauration rapide Mac Donald a enregistré au quatrième trimestre un bénéfice par action de 1,11 dollar, supérieur au consensus Thomson Reuters qui tablait sur 1,02 dollar. Pour l'ensemble de l'exercice 2009, les ventes mondiales à périmètre comparable ont progressé de 3,8%. Le bénéfice net a progressé quant à lui de 6% à 4,551 milliards de dollars, soit 4,11 dollars par action.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Indice de la Fed de Philadelphie : il s'agit de l'un des premiers indices d'activité régionale publiés chaque mois pour le secteur manufacturier. Un indice supérieur à 0 signale une expansion du secteur et inversement. Son intérêt pour les investisseurs est relativement limité en raison de sa forte volatilité.
Le secteur manufacturier de la région de Philadelphie est relativement similaire à celui de l'ensemble des Etats-Unis. 250 entreprises sont interrogées sur leur activité actuelle (emploi, commandes, livraisons,...) et sur leurs perspectives à six mois.
Indicateurs avancés du Conference Board (indice des) : cet indice est calculé à partir de dix statistiques économiques, comprenant notamment les commandes dans l'industrie, les demandes hebdomadaires d'allocation chômage, l'indice S&P500, la confiance des ménages, l'écart de taux entre celui à dix ans et celui au jour le jour... Il est utilisé par les économistes pour anticiper l'évolution de l'activité dans les trois à six prochains mois.
Conference board : Le Conference board, organisme américain à but non lucratif, publie le dernier mardi de chaque mois (vers 16h00, heure de Paris) un indice mensuel de la confiance du consommateur. L'étude repose sur l'envoi de questionnaires à un échantillon représentatif et à chaque fois entièrement renouvelé de 5000 ménages américains (avec un taux de réponse d'environ 70 %). Les questions posées visent à déterminer : la perception qu'ont les sondés du climat des affaires et leurs anticipations à six mois, leur perception actuelle du marché du travail et leurs anticipations à six mois, ainsi que leurs anticipations de revenus personnels à six mois. Les réponses, ajustées des variations saisonnières, déterminent le niveau de l'indice.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.