La Bourse de Paris était en baisse lundi en début de séance (-0,58%), en raison d'inquiétudes sur le secteur bancaire américain après les propositions d'Obama, ce qui pèse sur l'ensemble des marchés.
A 09H20 (08H20 GMT), le CAC 40 reculait de 22,27 points à 3.798,51 points. Il avait cédé 1,07% vendredi et 3,38% sur l'ensemble de la semaine.
Wall Street avait elle aussi fini en nette baisse vendredi (-2,09% pour le Dow Jones et -2,67% pour le Nasdaq), en raison des banques et de craintes sur une non-reconduction de Ben Bernanke à la tête de la Fed.
Tokyo a perdu lundi 0,74%, dans le sillage de Wall Street.
"Simple correction ou réelle inflexion baissière de la Bourse ?", s'interrogent les analystes du courtier Aurel dans une note. "Les marchés actions ont subi la semaine dernière une violente correction", mais les facteurs d'influence "étaient plus politiques que liés à un indicateur économique négatif" ou à des résultats d'entreprises, ajoutent-ils.
La journée sera pauvre en résultats d'entreprises en France. Sont attendus le chiffre d'affaires trimestriel de l'assureur April Group (après Bourse) et l'assemblée générale de Sodexo.
Du côté de la macroéconomie, les investisseurs attendront les chiffres sur la revente des logements aux Etats-Unis, à 16H00 (15H00 GMT).
Les valeurs bancaires redondissaient, après avoir nettement perdu la semaine dernière. Société Générale gagnait 0,61% à 42,70 euros et Crédit Agricole 0,72% à 11,94 euros mais BNP Paribas perdait 0,59% à 52,25 euros.
La semaine dernière, les projets du président américain Obama sur le secteur bancaire, qui souhaite n'autoriser les activités de marché des banques que lorsqu'elles sont au service du client, ont plombé les bancaires américaines.
Les européennes, dont les françaises, ont elles aussi souffert car les régulateurs européens pourraient être tentés d'appliquer en Europe les propositions de M. Obama.
EDF prenait 0,83% à 41,35 euros. La direction du groupe envisagerait une hausse des prix de l'ordre de 24% entre 2010 et 2015 pour financer ses investissements, selon le quotidien Les Echos. D'autre part, le groupe aurait renoncé à vendre son réseau d'électricité en Grande-Bretagne, là aussi selon la presse.
Total reculait de 0,59% à 42,95 euros. Le groupe pétrolier va annoncer le 1er février la fermeture de sa raffinerie des Flandres à Mardyck, près de Dunkerque (Nord), selon le quotidien La Tribune. La poursuite de l'activité de la raffinerie exigerait un investissement de 60 à 120 millions d'euros pour la maintenance quinquennale et Total tiendrait à avoir pris sa décision avant mars 2010, a affirmé le journal.
Plusieurs recommandations d'analystes ponctuaient la cote.
PPR prenait 0,62% à 88,31 euros, après une hausse de la recommandation de HSBC à "surpondérer" contre "neutre" auparavant.
Vivendi perdait 0,94% à 19,58 euros. Citigroup a abaissé sa recommandation à "conserver", contre "acheter" précédemment.
Alstom lâchait 0,45% à 49,65 euros, après une hausse de la recommandation de HSBC à "surpondérer" contre "neutre" auparavant.